L’année 2024 a été marquée par de nombreux rebondissements dans le marché immobilier. Entre fluctuations des taux, évolution des prix et nouvelles dynamiques régionales, voici les chiffres clés qui ont marqué l’année.
Un ralentissement global des transactions
Le marché immobilier a enregistré une légère baisse de 6 % des transactions par rapport à 2023, une tendance attribuée en partie à l’augmentation des taux d’emprunt. Malgré tout, environ 1,1 million de ventes ont été réalisées, témoignant d’une certaine résilience du secteur face à un contexte économique tendu.
Les primo-accédants ont été particulièrement impactés par la hausse des taux, freinant leurs projets d’achat. Les conditions d’accès au crédit se sont durcies, obligeant de nombreux ménages à revoir leurs ambitions à la baisse.
Des prix qui stagnent ou diminuent selon les régions
En 2024, les prix de l’immobilier ont montré des disparités marquées selon les zones géographiques :
- Les grandes métropoles, comme Paris et Lyon, ont connu un recul moyen des prix de 3 %, principalement dans l’ancien.
- À l’inverse, certaines zones périurbaines et rurales ont vu leurs prix se stabiliser, bénéficiant de l’attrait pour des espaces de vie plus grands et plus verts.
- La région PACA a affiché une légère hausse de 1,5 %, notamment sur les biens situés en bord de mer.
Ces changements reflètent une évolution des priorités des acheteurs, avec une demande accrue pour des biens offrant plus de confort et de qualité de vie.
Des taux d’emprunt en constante progression
L’année a été marquée par une hausse continue des taux d’intérêt. En décembre 2024, le taux moyen pour un crédit immobilier sur 20 ans atteignait 3,65 %, contre 2,85 % en janvier.
Cette augmentation a réduit la capacité d’emprunt de nombreux ménages, obligeant les acquéreurs à se tourner vers des biens moins onéreux.
Cependant, les emprunteurs avec un bon profil ont pu bénéficier de conditions légèrement plus avantageuses, certaines banques proposant des taux inférieurs à 3 % pour les dossiers les plus solides.
Un marché locatif sous pression
Du côté de la location, la tension reste forte, notamment dans les grandes villes où la demande dépasse largement l’offre disponible.
Les loyers ont augmenté de 4 % en moyenne, une situation exacerbée par le durcissement des réglementations sur la rénovation énergétique, qui a réduit le nombre de logements disponibles à la location.
Les propriétaires de biens classés F ou G selon le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) ont été contraints de réaliser des travaux ou de retirer leurs biens du marché locatif, contribuant à la pénurie de logements.
Perspectives pour 2025
Alors que le marché immobilier amorce une période de transition, 2025 s’annonce comme une année cruciale.
Les initiatives visant à encourager la rénovation énergétique et à faciliter l’accès au crédit pourraient redistribuer les cartes et revitaliser certaines parties du marché.
Les acheteurs et investisseurs devront rester attentifs aux évolutions des politiques publiques et des conditions économiques pour tirer le meilleur parti des opportunités à venir.
