Taux en baisse et pénurie de logements : les 2 moteurs du redécollage immobilier en 2025

Par Micheal Moulis le 03 janvier 2025 à 06:00
Mis à jour le 24 avril 2025 à 12:19

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Taux en baisse et pénurie de logements : les 2 moteurs du redécollage immobilier en 2025

En 2024, le marché immobilier français traverse une période de transition marquée par plusieurs facteurs économiques. Alors que les taux de crédit sont encore élevés et que l’inflation semble sous contrôle, la question se pose : à quoi peut-on s’attendre pour les années à venir ? Cet article décompose les différents aspects du marché immobilier actuel afin de fournir une vue d’ensemble précise et pertinente.

Un impact prolongé des taux d’intérêt élevés

Les taux d’intérêt ont exercé une pression significative sur le marché immobilier au cours des dernières années.

La Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) souligne que cette situation perturbe particulièrement les primo-accédants, dont la capacité d’achat a été considérablement réduite.

En conséquence, le volume des ventes stagne et les prix immobiliers suivent une tendance baissière.

Bien que les taux aient commencé à baisser en 2024, passant à 3,46 % en octobre selon l’Observatoire CSA / Crédit Logement, ce léger redressement ne suffit pas à compenser leur augmentation précédente.

L’effet cumulatif sur la production de crédits est frappant : elle a été divisée par trois en seulement deux ans.

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Cette dynamique freine la capacité d’achat des ménages et ralentit ainsi la reprise du marché immobilier.

Des prévisions optimistes mais prudentes

Selon la FNAIM, un véritable dynamisme du marché ne pourra être anticipé avant 2025. La baisse progressive des taux devrait, néanmoins, contribuer lentement à restaurer la confiance des acheteurs potentiels. Cependant, même avec une inflation plus stable, les acheteurs restent hésitants, freinés par une capacité d’achat réduite et une offre de logements limitée.

Le plan d’économie de 60 milliards d’euros prévu par le gouvernement pour l’année prochaine pourrait également jouer un rôle. Ce programme, bien qu’ayant des objectifs de rationalisation budgétaire, pourrait peser négativement sur la croissance économique globale, rendant encore plus difficile une reprise rapide du marché immobilier.

L’évolution des prix et la stabilité attendue

Dans un contexte où les ventes d’immobiliers anciens et neufs sont en recul, il est intéressant de noter que les prix n’ont pas chuté aussi dramatiquement que certaines prédictions pouvaient le laisser croire.

À fin août 2024, environ 780 000 ventes avaient été conclues sur une période de douze mois, un chiffre en nette baisse par rapport aux années précédentes.

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Toutefois, la stabilisation des prix immobiliers commence à poindre à l’horizon. Les analystes de la FNAIM anticipent que la valeur des biens tendra à se maintenir, voire à légèrement augmenter, dans les prochains mois.

Cette perspective pourrait inciter les acheteurs à sortir de leur position d’attente, stimulant par des conditions de crédit progressant doucement vers des niveaux plus abordables.

Une pénurie qui structure le marché

La pénurie de logements joue également un rôle crucial dans la formation des prix et les tendances du marché. Il y a moins de nouvelles constructions et donc moins de biens disponibles à la vente. Cette tension sur l’offre immobilière contribue à créer une forme de résilience contre une chute drastique des prix.

Cette situation unique favorise une attente parmi les investisseurs et les acheteurs, renforcée par la légère amélioration des taux de crédit. Néanmoins, tant que la production de nouveaux crédits n’atteint pas des niveaux vraiment significatifs, il est peu probable que le marché connaisse une vraie relance dans l’immédiat.

Stratégies pour les acheteurs et les vendeurs

Pour les acheteurs potentiels, la patience est conseillée. Les perspectives actuelles montrent une tendance à la stabilisation des prix plutôt qu’à des baisses supplémentaires.

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Il serait judicieux de surveiller attentivement les variations des taux d’intérêt et de bien gérer leur capacité de financement avant de prendre des décisions impulsives.

Du côté des vendeurs, il peut être avantageux de se préparer à une vente sans attendre des hausses de prix importantes. Dans ce climat incertain, la flexibilité et la réactivité peuvent offrir un avantage compétitif.

Mettre en avant les atouts uniques de leurs biens et travailler avec des agents expérimentés pourrait faire toute la différence.

  • Surveillance des taux de crédit : Considérer la possibilité d’une baisse continue mais lente des taux pour évaluer le moment opportun pour acheter.
  • Évaluation de la capacité d’achat : Revoir ses finances et ses options de prêts pour maximiser sa capacité d’achat dans un marché instable.
  • Préparation des biens à la vente : Optimiser l’état et la présentation des biens pour attirer les acheteurs dans un marché concurrentiel.
  • Recours à des professionnels : Collaborer avec des agents immobiliers qualifiés pour naviguer efficacement dans les dynamiques actuelles du marché.

En somme, le marché immobilier en 2024 présente un tableau mi-figue mi-raisin.

Certains signaux encourageants apparaissent à l’horizon, mais ils restent tempérés par des défis persistants liés aux taux de crédit élevés et à une faible production de nouveaux logements.

Pour les acteurs du marché, naviguer avec précision et préparation sera essentiel pour tirer parti des opportunités tout en minimisant les risques associés à cette phase transitoire.

Sources