À Lyon, deux salaires moyens permettent encore d’acheter, mais pas forcément ce que l’on imagine. Entre prix au m², taux de crédit et apport exigé, le “logement familial” se réduit souvent à un T3, parfois un petit T4. Voici ce que ce pouvoir d’achat immobilier à Lyon ouvre vraiment comme options en 2025.
Pouvoir d’achat immobilier d’un couple à Lyon en 2025
Revenus moyens pris en compte dans l’étude
L’étude s’appuie sur les salaires moyens observés à Lyon, tels que publiés par l’Insee. En cumulant deux revenus mensuels nets, un couple type dispose d’environ 5 871 euros par mois. Ce niveau de ressources place ces ménages dans la moyenne locale, sans situation de sur revenu ni profil atypique.
Ce point est essentiel, car il reflète une réalité statistique et non un cas idéal. Il s’agit du pouvoir d’achat d’un couple “standard”, sans primes exceptionnelles ni revenus annexes, vivant et travaillant dans l’aire lyonnaise.
Capacité d’emprunt avec les taux actuels
Sur cette base, la capacité d’emprunt est calculée avec un taux d’effort plafonné à 35 %, conformément aux règles bancaires en vigueur. Avec un crédit sur 25 ans, un taux d’intérêt moyen de 3,30 % et une assurance emprunteur standard, le budget maximal atteint environ 404 000 euros.
Ce montant correspond uniquement à la capacité d’emprunt, hors apport personnel. En pratique, les banques exigent généralement un apport d’environ 10 %, couvrant frais de notaire et garanties. Cela réduit mécaniquement le budget réellement mobilisable pour l’achat du bien.
Résultat : le pouvoir d’achat immobilier à Lyon reste significatif, mais fortement encadré par le coût du crédit et les exigences bancaires actuelles.
Quels logements un couple peut réellement acheter à Lyon
Le T3, une option encore largement accessible
Avec un budget compatible avec leur capacité d’emprunt, un couple peut encore viser un appartement de type T3 à Lyon. Le prix médian observé pour ce type de bien tourne autour de 312 000 euros, ce qui reste cohérent avec le pouvoir d’achat calculé dans l’étude.
Dans les arrondissements centraux ou très recherchés, comme le 1er, le 2e ou le 6e, ce budget implique souvent des concessions. Les surfaces sont plus réduites et des travaux sont fréquemment à prévoir, notamment dans l’ancien.
En s’éloignant de l’hypercentre, notamment vers les 8e et 9e arrondissements, le même budget permet d’accéder à des biens plus spacieux, parfois mieux agencés, offrant un cadre plus adapté à une vie familiale.
Le T4 possible, mais sous conditions
Un appartement T4 peut également entrer dans le champ des possibles. Son prix médian à Lyon est estimé à 388 000 euros, soit un niveau proche du plafond de financement d’un couple aux revenus moyens.
Dans ce cas, la marge de manœuvre est réduite. Le moindre dépassement de prix, des travaux imprévus ou un apport insuffisant peuvent remettre le projet en question. L’accès à un T4 suppose donc une situation financière bien maîtrisée et un marché favorable au moment de l’achat.
Pour beaucoup de ménages, ce type de bien représente la limite haute du pouvoir d’achat immobilier à Lyon en 2025.
Les limites du marché lyonnais pour les familles
Pourquoi le T5 reste hors de portée
Pour un appartement T5, le constat est sans appel. Le prix médian dépasse 476 000 euros, soit un écart d’environ 72 000 euros par rapport au pouvoir d’achat maximal d’un couple aux revenus moyens.
Cet écart rend l’achat quasiment impossible sans apport conséquent ou revenus supplémentaires. Même en allongeant la durée du crédit ou en négociant le prix, la marche reste trop haute pour la majorité des familles lyonnaises.
S’éloigner du centre ou accepter des compromis
Face à cette réalité, les ménages doivent arbitrer. S’éloigner de l’hypercentre permet parfois de rester dans le budget, mais implique des temps de trajet plus longs et une autre qualité de vie.
Autre option fréquente : acheter un bien avec des défauts ou nécessitant des travaux, afin de réduire le prix d’acquisition. Cette stratégie suppose toutefois une capacité financière supplémentaire et une bonne anticipation des coûts.
À Lyon, le pouvoir d’achat immobilier des couples impose donc des choix structurants, qui dépassent largement la seule question du nombre de pièces.