Le Prêt à Taux Zéro peut réduire fortement votre effort financier pour acheter votre première résidence principale, mais tout se joue sur trois points : vos revenus, la zone du logement et le type de bien. En 2025, les règles évoluent et le dispositif s’élargit, ce qui remet le PTZ sur la table pour beaucoup de primo-accédants.
Prêt à Taux Zéro et fonctionnement général
À quoi sert le PTZ
Le Prêt à Taux Zéro est un crédit immobilier aidé par l’État destiné à faciliter l’accession à la propriété. Il s’adresse exclusivement aux primo-accédants et permet de financer une partie de l’achat d’une résidence principale, sans intérêts ni frais de dossier.
Son objectif est clair : réduire le coût global du financement et limiter le recours à l’emprunt classique, particulièrement dans un contexte de taux encore élevés.
Comment il complète un prêt immobilier classique
Le PTZ ne finance jamais la totalité d’un projet immobilier. Il intervient toujours en complément d’un ou plusieurs prêts principaux accordés par une banque. Son montant dépend notamment de vos revenus, de la composition du foyer et de la localisation du bien.
L’un de ses avantages majeurs réside dans son différé de remboursement. Pendant plusieurs années, vous ne remboursez que votre crédit principal, ce qui allège significativement les mensualités au démarrage.
Le dispositif concerne aussi bien le logement neuf que l’ancien, à condition que ce dernier fasse l’objet de travaux représentant une part minimale du coût total de l’opération.
Qui peut bénéficier du PTZ en 2025
Conditions de primo-accession
Le Prêt à Taux Zéro est réservé aux ménages achetant leur première résidence principale. Concrètement, vous ne devez pas avoir été propriétaire de votre logement principal au cours des deux dernières années précédant la demande.
Cette règle peut toutefois être assouplie dans certaines situations particulières, comme un divorce, un décès du conjoint, une catastrophe naturelle ou un handicap rendant le logement précédent inhabitable.
Le bien financé doit impérativement devenir votre résidence principale et être occupé au moins huit mois par an.
Plafonds de revenus et zones géographiques
L’accès au PTZ dépend également de plafonds de ressources, fixés par l’État. Ces seuils varient selon la zone géographique du logement et le nombre de personnes composant le foyer.
Le dispositif s’applique sur l’ensemble du territoire, avec des montants généralement plus élevés dans les zones tendues. Les revenus pris en compte correspondent au revenu fiscal de référence de l’année N-2.
Un dépassement même léger du plafond peut rendre le dossier inéligible, d’où l’intérêt d’une simulation en amont.
Montant, remboursement et démarches pour obtenir un PTZ
Montant finançable et durée de remboursement
Le montant du Prêt à Taux Zéro dépend du coût total de l’opération, de la zone géographique et de la composition du foyer. En 2025, le PTZ peut financer jusqu’à 50 % du projet immobilier, selon le niveau de revenus.
Le remboursement est structuré en deux phases. Une première période de différé, pouvant aller jusqu’à 10 ans, durant laquelle aucune mensualité n’est due. Ensuite, le capital est remboursé par échéances fixes sur une durée maximale de 15 ans.
Ce mécanisme permet de lisser l’effort financier et d’améliorer sensiblement la capacité d’emprunt au moment de l’achat.
Étapes clés pour faire une demande de PTZ
La demande de PTZ s’effectue directement auprès d’une banque conventionnée par l’État. L’établissement reste libre d’accepter ou non le dossier, même si toutes les conditions sont remplies.
Il est recommandé de vérifier son éligibilité en amont, puis de constituer un dossier complet intégrant justificatifs de revenus, projet immobilier et plan de financement global.
Enfin, certaines règles d’occupation s’appliquent : le logement ne peut être mis en location pendant plusieurs années, sauf cas exceptionnels prévus par la réglementation.