Crédit immobilier : les règles 2025 du questionnaire de santé obligatoire

Par Baptiste BIALEK le 30 novembre 2025 à 19:45

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Crédit immobilier : les règles 2025 du questionnaire de santé obligatoire

Avant de souscrire un crédit immobilier, vous devrez peut-être remplir un questionnaire de santé. Son obligation dépend du montant assuré, de votre âge et de votre historique médical. Certaines situations vous en dispensent totalement. Voici ce qu’il faut connaître pour éviter toute mauvaise surprise.

Questionnaire de santé et assurance emprunteur

Rôle du questionnaire médical

Le questionnaire médical permet à l’assureur d’évaluer votre profil et d’estimer le risque à couvrir. Il sert à ajuster les garanties et à déterminer une tarification adaptée à votre situation personnelle. Sans ces informations, l’assureur ne peut pas proposer une couverture cohérente.

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Vous y renseignez des éléments comme vos antécédents, traitements en cours ou éventuelles hospitalisations. Ces réponses orientent l’assureur sur la nécessité d’examens complémentaires pour affiner son analyse. L’objectif est d’établir un niveau de risque fiable.

Informations demandées et risques de fausse déclaration

Le document aborde généralement votre âge, poids, consommation de tabac ou d’alcool, ainsi que la présence de maladies ou handicaps. Toutes les données sont protégées par le secret médical, garantissant une confidentialité totale.

Une fausse déclaration peut entraîner la nullité du contrat selon l’article L113-8 du code des assurances. En cas d’omission volontaire, l’assureur peut refuser l’indemnisation même si le sinistre n’a aucun lien avec l’information cachée.

Pour éviter tout litige, il est essentiel de répondre avec précision et transparence. Une information manquante peut modifier l’opinion de l’assureur sur le risque et compliquer l’accès à certaines garanties.

Cas où le questionnaire de santé est obligatoire

Les situations dispensées depuis 2022

Depuis 2022, certains emprunteurs n’ont plus à fournir de questionnaire médical. Cette dispense s’applique lorsque la part assurée ne dépasse pas 200 000 € et que le remboursement du prêt s’achève avant vos 60 ans. Dans ce cadre, aucune surprime liée à la santé n’est appliquée.

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Cette évolution facilite l’accès au crédit pour les profils considérés à risque. Vous bénéficiez alors d’une assurance standard, sans analyses médicales, même si vous avez rencontré des problèmes de santé dans le passé.

Les cas où il reste imposé par les assureurs

Lorsque le montant assuré dépasse le seuil fixé ou que l’emprunt court au-delà de vos 60 ans, le questionnaire redevient obligatoire. Les assureurs doivent alors évaluer précisément votre état de santé.

Cette étape permet d’adapter les garanties et de s’assurer que le contrat couvre correctement les risques. Selon vos réponses, des examens médicaux supplémentaires peuvent être demandés.

Dans ces situations, une transparence complète reste indispensable pour éviter tout risque juridique ou une éventuelle invalidation du contrat en cas de sinistre.

Alternatives si vous avez un problème de santé

Droit à l’oubli et convention AERAS

Le droit à l’oubli permet de ne plus déclarer certains cancers ou une hépatite C si votre protocole thérapeutique est terminé depuis plus de cinq ans et sans rechute. Cette mesure allège les démarches et améliore l’accès au crédit.

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La convention AERAS intervient lorsque votre état de santé complique l’obtention d’une assurance classique. Trois niveaux d’analyse sont alors mobilisés pour rechercher une solution adaptée. Si aucune proposition n’est possible, une commission de médiation peut être saisie.

Garanties alternatives acceptées par les banques

Quand l’assurance emprunteur est refusée ou insuffisante, des garanties alternatives peuvent sécuriser le prêt. Le cautionnement engage une personne solvable à couvrir les remboursements si vous êtes défaillant.

Le nantissement consiste à placer un capital en garantie, comme un contrat d’assurance vie. En cas de non-remboursement, la banque peut l’utiliser pour solder le prêt.

L’hypothèque d’un bien existant constitue également une option. La banque apprécie alors la valeur du bien pour déterminer si cette garantie remplace efficacement l’assurance.

Ces solutions sont étudiées au cas par cas, selon votre situation financière et les exigences de l’organisme prêteur.