Crédit immobilier : découvrez les ajustements de 2024

Par Micheal Moulis le 18 mai 2024 à 06:00

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Crédit immobilier : découvrez les ajustements de 2024

Depuis quelques semaines, le monde du crédit immobilier a été témoin d’importantes mises à jour réglementaires qui pourraient avoir un impact significatif sur l’accès au financement pour des projets immobiliers. Ces changements apportés par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), incluent des ajustements aux normes de calcul du taux d’endettement et une flexibilité accrue sur les conditions de prêts. Comprendre ces nouvelles modalités pourrait être crucial tant pour les acheteurs que pour les professionnels du secteur.

Réforme du calcul du taux d’endettement

D’une importance capitale, le HCSF a revu la manière dont certains prêts sont traités dans le calcul du taux d’endettement. Cette mesure vise à faciliter l’accès au crédit pour ceux qui possèdent déjà un patrimoine immobilier sans pénaliser leur capacité d’emprunt.

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Cette mesure vise à faciliter l’accès au crédit pour ceux qui possèdent déjà un patrimoine immobilier sans pénaliser leur capacité d’emprunt.

Allongement des durées de prêt pour travaux de rénovation

Une autre réforme concerne l’allongement possible de la durée des prêts. Pour les emprunts où les travaux de rénovation représentent plus de 10 % du montant total de l’opération, le HCSF permet maintenant une extension jusqu’à 27 ans contre 25 ans auparavant.

Cette disposition est destinée à encourager la rénovation des biens, y compris les rénovations énergétiques, ce qui s’aligne avec les objectifs écologiques nationaux.

Assouplissement des exonérations pour les banques

  • Majoration des exemptions : Les institutions financières bénéficient désormais de plus de souplesse grâce à l’augmentation des exemptions permises sur les critères de prêt. Si précédemment une banque pouvait déroger aux règles établies pour un maximum de 20% de ses crédits tous les trimestres, elle peut aujourd’hui dépasser ce seuil pendant un trimestre sous condition de respecter les critères les trois autres trimestres de l’année.
  • Processus de révision des refus : Le HCSF supporte également l’initiative des banques françaises visant à mettre en place un processus de second niveau pour revoir les demandes de crédits initialement refusées. Cela permettrait de fournir plus d’explications aux emprunteurs ou de réévaluer les demandes si l’emprunteur justifie de sa solvabilité.
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Réactions mitigées chez les professionnels

Malgré ces avancées, les réactions parmi les courtiers et autres professionnels du secteur sont partagées. Certains, comme Maël Bernier de Meilleurtaux, expriment une certaine frustration, suggérant que ces mesures ne sont peut-être pas suffisantes pour revitaliser pleinement le marché immobilier.

Ils soulignent également une forme de contradiction dans la manière dont les banques sont parfois perçues comme réticentes à prêter, alors qu’elles appliquent simplement les règlements en vigueur.

Implications pour les emprunteurs potentiels

Les changements apportés peuvent représenter des opportunités pour les futurs propriétaires et investisseurs, mais ils impliquent également la nécessité de se tenir informé des dernières actualités et dispositions, notamment celles relatives aux prêts relais et à la rénovation.

L’impact de ces règles sur chaque situation personnelle pourrait varier, rendant conseillée la consultation avec un expert financier ou un courtier pour naviguer dans ce paysage réglementaire en évolution.

Sources