Réforme fiscale 2024 : quel impact pour les locations meublées ?

Par Micheal Moulis le 13 septembre 2024 à 10:00

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Réforme fiscale 2024 : quel impact pour les locations meublées ?

L’immobilier français est à un tournant décisif. La proposition de loi récente d’Annaïg Le Meur visant à réformer la fiscalité des locations meublées suscite de vives inquiétudes parmi les experts et investisseurs. Cette réforme pourrait modifier drastiquement le paysage immobilier et causer des perturbations majeures.

Les changements proposés et leurs implications

Réforme de la fiscalité des locations meublées

La proposition d’Annaïg Le Meur cherche à aligner la fiscalité des locations meublées avec celle des locations nues.

Actuellement, la rentabilité moyenne des biens meublés est de 3 %, contre seulement 1,5 % pour les locations nues.

Cet écart favorise les investissements dans les biens meublés, mais la nouvelle loi risque d’éliminer cet avantage crucial.

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En effet, la suppression des avantages fiscaux rendrait le marché immobilier moins attractif pour les investisseurs.

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Cette perte d’intérêt pourrait entraîner une baisse des investissements et mettre en péril l’ensemble du secteur, déjà fragile.

Impact économique potentiel

Le projet envisage de redistribuer la fiscalité mais risque de paralyser financièrement des milliers de propriétaires et investisseurs.

On craint que cette réforme mène à une chute notable des projets immobiliers et à une menace directe sur les emplois liés au secteur de la construction.

La construction, point névralgique de l’économie, pourrait subir un coup sévère, pouvant entraîner une déstabilisation de l’emploi et aggravant encore une conjoncture économique déjà tendue.

Les points de vue divergents

Soutiens et critiques

Gabriel Attal soutient l’idée qu’il faut réduire ce qu’il appelle une « niche fiscale ».

Cependant, ses partisans sous-estiment l’importance du régime LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) qui ne répond pas seulement à un besoin fiscal mais aussi économique crucial.

D’un autre côté, beaucoup estiment que la réforme ignore la réalité économique actuelle où les placements sans risque offrent environ 3 % de rentabilité.

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Pour rester compétitif et attirer les investisseurs, le secteur immobilier doit offrir des taux similaires.

L’avenir de l’immobilier français

Scénarios possibles

Si la réforme passe, les investisseurs pourraient bien se tourner vers des marchés plus profitables.

La frilosité vis-à-vis des investissements immobiliers pourrait geler les projets et aggraver la crise du logement déjà existante en France.

  • Déclin des investissements dans l’immobilier meublé.
  • Augmentation des loyers due à la raréfaction de l’offre locative.
  • Perte d’emplois dans la construction et le secteur immobilier.
  • Stagnation ou chute des nouvelles constructions de logements.

Alternatives et solutions

Certains experts suggèrent au contraire d’aligner la fiscalité des locations nues sur celle des meublées pour revitaliser le secteur.

Une telle approche pourrait stimuler les investissements tout en offrant davantage de stabilité aux locataires.

Cette solution permettrait non seulement de maintenir l’équilibre actuel mais également de renforcer l’attractivité de l’immobilier, contribuant ainsi à redynamiser l’économie française.

Sources

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