Face à l’explosion des locations saisonnières type Airbnb, de nombreuses grandes villes françaises ont décidé de réguler ce marché en 2025. Objectif : protéger l’accès au logement pour les habitants permanents et endiguer la flambée des loyers.
Pourquoi cette régulation est-elle devenue nécessaire ?
Dans des métropoles comme Paris, Bordeaux, Lyon ou Nice, le développement massif des locations saisonnières a aggravé la tension immobilière. Une part importante des biens disponibles a été détournée de la location longue durée pour être proposée à des touristes. Résultat : une pénurie de logements pour les habitants locaux et une hausse des prix de l’immobilier.
Les maires ont donc pris des mesures fermes pour limiter cette dérive, en adoptant de nouveaux règlements plus stricts et en renforçant les contrôles.
Des règles plus strictes pour les propriétaires
En 2025, plusieurs villes ont mis en place un quota de nuitées annuelles pour les locations saisonnières :
- À Paris, il est désormais interdit de louer plus de 120 nuits par an une résidence principale sur une plateforme de location touristique.
- Certaines communes exigent un changement d’usage pour les locations de courte durée dans les résidences secondaires, assorti d’une compensation (achat ou transformation d’un autre bien en logement permanent).
Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros. Les villes multiplient également les contrôles et les signalements via des plateformes dédiées.
Un encadrement salué par les habitants, mais contesté par certains propriétaires
De nombreux résidents permanents saluent ces mesures, espérant un rééquilibrage du marché locatif en leur faveur. La libération de logements pourrait contribuer à une stabilisation, voire une baisse des loyers dans certaines zones.
En revanche, les propriétaires qui avaient misé sur la location saisonnière dénoncent un excès de réglementation et une perte de rentabilité. Certains envisagent de se tourner à nouveau vers la location longue durée, plus encadrée mais désormais moins contraignante.
Vers une harmonisation nationale ?
Ces régulations locales pourraient inspirer de nouvelles lois à l’échelle nationale. Le gouvernement envisage déjà des mesures pour harmoniser les règles de location saisonnière sur tout le territoire. L’enjeu : trouver un équilibre entre tourisme, dynamisme économique et accès au logement pour les habitants.