“Ils ont pris la maison de mon père” : le cri d’une propriétaire d’Arcachon

Par Micheal Moulis le 06 novembre 2025 à 16:45

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“Ils ont pris la maison de mon père” : le cri d’une propriétaire d’Arcachon

Quand on hérite d’une maison, on imagine souvent une transmission paisible. À Arcachon, une quinquagénaire a pourtant vécu un véritable cauchemar : le bien familial qu’elle devait vendre a été occupé illégalement pendant des mois. Malgré ses démarches, la justice n’a rien pu faire. Aujourd’hui, elle se bat pour que cela ne se reproduise plus.

Une maison héritée, un squat inattendu à Arcachon

Un héritage transformé en cauchemar administratif

En 2025, cette mère de famille de 55 ans pensait pouvoir vendre la maison de son père décédé pour régler les droits de succession. Mais tout a basculé lorsqu’une connaissance lui a signalé des rideaux aux fenêtres. En quelques jours, un inconnu avait pris possession du logement vide et s’y était installé comme chez lui.

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Le choc a été immense. L’occupant illégal, se présentant comme simple locataire, a refusé de quitter les lieux. Face à la lenteur de la justice, la propriétaire a dû entamer une procédure d’expulsion complexe, souvent longue et coûteuse. Le préjudice moral et financier a rapidement pris de l’ampleur.

Des branchements officiels pour un occupant illégal

Le plus révoltant : le squatteur a réussi à faire installer la fibre optique, l’eau et l’électricité à son nom, sans qu’aucun contrôle ne soit effectué. Pour la propriétaire, cette situation souligne une faille majeure dans les procédures de raccordement. Elle estime que les fournisseurs devraient exiger un titre de propriété avant toute ouverture de contrat.

Privée de sa maison et impuissante face aux démarches administratives, elle voit son projet de vente s’enliser. Ce squat lui fera finalement perdre près de 80 000 euros sur la transaction prévue avec un promoteur immobilier.

Une procédure judiciaire sans effet concret

Les failles du droit face aux squatteurs

Malgré le dépôt de plainte et une procédure accélérée, la propriétaire n’a pas obtenu gain de cause. L’occupant affirmait que la porte était ouverte lors de son arrivée, rendant la qualification de “squat” difficile à établir. Une situation malheureusement fréquente en France, où la loi protège d’abord l’occupant, même illégalement installé.

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Cette inaction judiciaire nourrit un sentiment d’injustice chez de nombreux propriétaires. En théorie, un propriétaire peut récupérer son bien rapidement, mais dans la pratique, la procédure s’éternise. Entre constats, délais administratifs et décisions contestées, il n’est pas rare que les occupants restent plusieurs mois avant d’être expulsés.

Des pertes financières lourdes pour la propriétaire

Dans ce dossier, les conséquences économiques sont considérables. Empêchée de vendre, la quinquagénaire a vu la valeur de sa maison chuter à cause des dégradations et de la perte de confiance des acheteurs. Au total, le squat lui aurait coûté près de 80 000 euros — sans compter les frais d’avocat et les démarches répétées.

À cette perte s’ajoute un traumatisme personnel. Mise en garde à vue après des accusations sans fondement, elle dénonce une situation absurde : “La justice ne fait rien pour les propriétaires, rien du tout”, confie-t-elle à la presse locale.

Une pétition pour renforcer la protection des propriétaires

Exiger des justificatifs avant tout raccordement

Face à ce vide juridique, la propriétaire a décidé de passer à l’action. Elle réclame que les fournisseurs d’énergie, d’eau et de téléphonie exigent un acte de propriété avant d’ouvrir un contrat. Une mesure simple qui éviterait à des squatteurs de bénéficier de services légaux dans des logements occupés illégalement.

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Cette initiative fait écho à la demande récurrente des associations de propriétaires, qui souhaitent une réforme rapide des procédures d’expulsion et une meilleure protection des biens inoccupés. Beaucoup estiment que ces situations ternissent la confiance dans la justice et fragilisent le droit de propriété.

Une mobilisation citoyenne relayée par les médias

Sa pétition, mise en ligne sur change.org, a déjà réuni plus de 60 000 signatures. Relayée par la presse nationale, elle a suscité un vaste débat sur la responsabilité des opérateurs et l’inefficacité des recours juridiques. L’affaire d’Arcachon symbolise la lassitude croissante des propriétaires face à des squats de plus en plus médiatisés.

Au-delà de son cas personnel, la quinquagénaire espère alerter les pouvoirs publics pour qu’aucun autre propriétaire ne vive le même enfer. Son message, simple mais percutant, résume la colère de nombreux Français : “Quand la loi ne protège plus vos droits, il faut la changer.”