En 2024, le marché immobilier semble plus favorable qu’en 2023, avec une baisse des prix de vente et des taux d’intérêt stables. Cependant, les banques sont de plus en plus attentives à la qualité énergétique des biens immobiliers qu’elles financent. La notion de « valeur verte » devient ainsi centrale lors de l’acquisition d’un bien, affectant non seulement le prix mais aussi les conditions de prêt. Examinons comment ces dynamiques influencent le marché immobilier actuel.
L’importance de la performance énergétique dans un marché immobilier en déclin
Déclencheurs de la valeur verte
La « valeur verte » se réfère à l’augmentation de la valeur générée par une meilleure performance énergétique et environnementale d’un bien immobilier comparé à un autre.
Dans un marché en déclin, les biens énergétiquement inefficaces subissent une baisse de prix plus rapide.
Depuis janvier 2023, les logements mal notés sur le DPE (E, F, G) ont vu leur prix chuter de -3,7%, contre -2,1% pour les catégories A à D.
Impact sur la négociation de prix
Les différences de prix sont également marquées lors des négociations. Un bien classé G se négocie à -14% de moins qu’un bien similaire classé D, tandis que la marge de négociation est de -5,9% pour un bien G contre -3% pour un bien A.
Cela montre l’importance croissante accordée à la performance énergétique par les acheteurs comme par les prêteurs.
Les réticences bancaires face aux biens énergétiquement inefficaces
Risque élevé de dévaluation
Les banques perçoivent l’achat d’un bien énergétiquement inefficace comme risqué.
En cas de revente avant la réalisation des travaux de rénovation énergétique, il existe un risque élevé de dévaluation, ce qui pourrait laisser l’emprunteur incapable de rembourser son prêt immobilier.
Restrictions pour les investissements locatifs
À partir de 2025, certains biens énergétiquement inefficaces seront progressivement exclus du marché locatif.
Par conséquent, les banques hésitent à financer des investissements locatifs pour ces biens.
Pour tenir compte de ces coûts énergétiques importants et garantir un revenu disponible suffisant aux ménages, certaines banques limitent le ratio d’endettement à 30% au lieu de 35%, augmentant ainsi le risque de refus de crédit.
Des taux plus attractifs pour les biens performants
Conditions de prêts assouplies
Tandis que les conditions d’acceptation des prêts deviennent plus strictes pour les achats de logements mal notés sur le DPE, elles s’assouplissent pour ceux bien notés.
De nombreuses institutions financières encouragent l’acquisition de logements bien notés (A, B ou C), ainsi que la réalisation des travaux de rénovation énergétique sur les biens mal notés, en offrant aux emprunteurs un taux d’intérêt réduit allant de 0,10% à 0,30%.
Avantages des propriétés éco-performantes
- Valeur de revente potentiellement plus élevée
- Économies sur les coûts énergétiques
- Augmentation du revenu disponible
Le futur du marché immobilier
En 2024, la performance énergétique de l’immobilier joue un rôle crucial dans la valorisation des biens et les conditions de financement.
Les biens énergétiquement inefficaces présentent des risques financiers substantiels, tant pour les acheteurs que pour les prêteurs, incitant les banques à privilégier les biens plus performants.
Cette transformation appelle ainsi à une prise de conscience accrue sur l’importance des rénovations énergétiques et aligne les objectifs du secteur immobilier avec ceux de la transition écologique.