Acheter maintenant ou attendre ? Les 4 critères essentiels à considérer en 2025

Par Micheal Moulis le 19 juin 2025 à 12:00

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Acheter maintenant ou attendre ? Les 4 critères essentiels à considérer en 2025

L’année 2025 s’annonce comme un véritable casse-tête pour ceux qui souhaitent acquérir un bien immobilier. Entre fluctuations des taux, inflation persistante et marché en plein mouvement, la question se pose : vaut-il mieux signer dès maintenant ou attendre une potentielle évolution favorable ? Analyser en détail les tendances récentes et anticiper celles à venir permet d’y voir plus clair et d’adapter sa stratégie immobilière.

Comment évoluent les taux de crédit immobilier en 2025 ?

Depuis le début de 2024, les chiffres montrent une détente des taux d’intérêt, passant de niveaux élevés autour de 4 % à un peu plus de 3 %.

Ce contexte a permis aux ménages de retrouver une capacité d’emprunt appréciable sur leur projet immobilier.

Pour autant, quelques banques ont relevé légèrement leurs barèmes récemment, suite à des ajustements sur les marchés financiers.

Derrière ces mouvements ponctuels, une grande majorité d’experts tablent aujourd’hui sur une stabilisation des taux pour les prochains mois.

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Même si une baisse supplémentaire n’est pas impossible, le consensus penche vers des conditions inchangées jusqu’à la fin de l’année, avec des oscillations limitées entre 2,6 % et 2,8 %.

Les futurs acheteurs se trouvent donc face à un marché où les surprises majeures semblent écartées pour l’instant.

Pourquoi surveiller l’évolution du coût total et non uniquement le taux ?

Nombreux sont les candidats à l’accession qui espèrent réaliser la bonne opération en captant le taux le plus bas possible.

Or, l’expérience récente invite à se montrer vigilant, car une stagnation des taux ne rime pas forcément avec stabilité des prix.

Dès lors, l’attention portée sur le coût global du projet immobilier prend tout son sens : il faut envisager aussi bien le niveau des mensualités que celui du prix d’achat.

Quand les taux reculent modérément mais que la hausse des prix reprend, la perte sur le pouvoir d’achat peut vite dépasser le gain escompté sur les intérêts.

Attendre trop longtemps comporte ainsi le risque d’un marché moins accessible, à cause d’une inflation immobilière qui avance parfois masquée.

Le jeu des négociations sur le marché actuel

Contrairement à ce que l’on observe dans des phases expansionnistes, la concurrence reste pour l’instant assez contenue entre acheteurs, surtout au printemps.

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Cette période offre plusieurs fenêtres intéressantes pour obtenir une remise ou engager des discussions actives sur le prix affiché par les vendeurs.

L’activité tend néanmoins à s’accélérer dès le début de l’été, ce qui limite progressivement les marges de manœuvre.

Un accroissement de la demande resserre naturellement la place laissée à la négociation et pousse les vendeurs à maintenir leurs exigences, surtout si les taux restent stables et attractifs.

  • Capacité d’emprunt supérieure grâce à la baisse récente des taux
  • Prix des biens encore négociables avant l’arrivée massive d’acheteurs saisonniers
  • Marché dynamique attendu pendant l’été, avec davantage de compétition

Quels dispositifs peuvent alléger l’acquisition immobilière en 2025 ?

Cette année, divers mécanismes de soutien continuent d’être accessibles pour dynamiser le marché résidentiel.

Le prêt à taux zéro (PTZ) constitue un levier essentiel pour compléter un crédit classique, d’autant qu’il est désormais étendu aux logements neufs partout en métropole.

Dans certains secteurs non soumis à forte tension, ce coup de pouce financier touche également l’ancien avec rénovation énergétique obligatoire.

À noter que les aides complémentaires pour financer les travaux demeurent disponibles, ce qui permet à de nombreux projets de rester économiquement viables même dans une conjoncture plus exigeante.

Profiter pleinement de ces opportunités suppose cependant d’agir rapidement, les conditions et critères évoluant régulièrement.

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Quelle influence du profil emprunteur sur la décision ?

Au moment de trancher entre précipitation et attente, chaque ménage doit faire le point sur sa propre situation.

Les profils considérés solides bénéficient d’un accès facilité au crédit, malgré les critères d’endettement renforcés ces dernières années.

Pour eux, avancer sans tarder présente des avantages notables : leur dossier rassure les établissements bancaires et maximise leur marge de manœuvre.

En revanche, ceux dont la situation est plus précaire ou instable peuvent être confrontés à des restrictions.

Dans ce cas, gagner du temps afin d’améliorer son score ou renforcer son apport personnel peut s’avérer pertinent, mais comporte toujours le risque que le marché immobilier se referme un peu plus durant cette parenthèse.

Entre taux, inflation et marché immobilier : comment décider ?

Face à l’incertitude qui règne quant à une éventuelle baisse future des taux, la décision dépend d’abord de la nature du projet immobilier.

Ceux qui ont une intention ferme et disposent déjà d’une enveloppe adéquate risquent davantage à reporter leur achat. Le danger principal réside alors dans la progression continue des prix et le retour progressif d’une concurrence accrue.

Certaines familles font le choix d’acheter sans attendre, en tirant parti de leur capacité d’emprunt dans un contexte de taux stabilisés.

À l’inverse, parier sur une forte baisse des taux reste risqué, car les conditions macroéconomiques ne laissent présager aucun retournement brutal.

La seule hypothèse susceptible de renverser la tendance serait une remontée rapide des taux, elle-même improbable selon les projections actuelles.