Prêt immobilier en 2024 : ce qu’il faut savoir

Par Cyril KUHM le 24 mai 2024 à 17:00
Mis à jour le 24 mai 2024 à 17:02

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Prêt immobilier en 2024 : ce qu'il faut savoir

Depuis début 2022, le secteur de l’immobilier est confronté à un environnement financier troublant. Les taux d’intérêt en constante augmentation impactent sensiblement la capacité d’emprunt des ménages mais des perspectives nouvelles semblent émerger pour stabiliser ce marché. Cet article explore les récents changements dans les conditions de prêt et comment ils influencent les acheteurs et le marché immobilier global.

Diminution de la capacité d’emprunt : un obstacle croissant

Il est désormais connu que les taux d’intérêt en hausse, passés de 1% à 4.5% en seulement 18 mois, ont érodé significativement la capacité d’emprunt des aspirants propriétaires. Par exemple, un emprunt habituel de 200 000 euros sur 20 ans nécessite aujourd’hui un revenu supérieur de 30% comparé à janvier 2022.

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Pour être plus précis, un ménage percevant un revenu net de 4000 euros a vu sa capacité de prêt diminuer de 70 000 euros durant cette période. Ce phénomène met en lumière les défis accrues pour acquérir un bien immobilier dans le contexte économique actuel.

Le taux d’endettement, toujours un critère restrictif

Malgré les appels à l’assouplissement des règles liées au crédit immobilier, le Conseil de stabilité financière maintient le taux d’endettement maximal autorisé à 35%.

Cette contrainte réglementaire rend de plus en plus difficile l’approbation des dossiers de crédit puisque moins de 60% des demandes déposées en octobre 2023 respectaient ce seuil, contre près de 70% en janvier 2021. Cette restriction contribue également à la difficulté grandissante d’accéder à la propriété.

Taux compétitifs malgré les hausses : une lueur d’espoir

La période récente montre toutefois quelques signes encourageants. Un communiqué de Meilleurtaux indique qu’en octobre, 45% des offres de prêts affichaient un taux d’intérêt de 4,5% sur une durée de 20 ans, avec un taux moyen fixé autour de 4%, toutes durées confondues.

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Ceci est attribuable au fait que les écarts entre les taux de refinancement et les taux hypothécaires sont devenus davantage favorables aux banques, améliorant ainsi leurs marges sur les crédits immobiliers.

Selon Mael Bernier, directeur de la communication chez Meilleurtaux, cette amélioration des marges pourrait inciter les banques à relancer l’offre de crédit immobilier.

  • Marge bénéficiaire : Amélioration due aux écarts de taux favorablement ajustés.
  • Impact sur le consommateur : Potentielle stabilisation des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année qui pourrait rendre les prêts plus accessibles.
  • Marché immobilier : Reprise possible si les conditions continuent de s’améliorer.

Perspectives et conseils pour les futurs emprunteurs

Dans ce climat financier incertain, il est crucial pour les futurs acheteurs d’être bien informés sur les tendances du marché et de préparer leurs dossiers de prêt avec soin.

Expertiser sa capacité d’emprunt actuelle et anticiper les fluctuations possibles des taux sont des étapes essentielles. Il est recommandé de consulter des courtiers expérimentés ou des conseillers en habitat afin d’évaluer toutes les options disponibles et de maximiser les chances d’obtenir un prêt avantageux.

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Avec la bonne stratégie et un timing adéquat, les défis actuels du marché peuvent être traversés avec succès.

Sources