Après une année 2025 marquée par des taux stables autour de 3 %, 2026 pourrait bien changer la donne pour les emprunteurs. Faut-il acheter maintenant ou patienter ?
Évolution des taux immobiliers en 2025
Une stabilisation après plusieurs baisses
Au premier semestre 2025, les taux ont reculé, passant de plus de 4 % fin 2023 à environ 3,1 %. Cette baisse progressive a offert un souffle d’air aux acheteurs.
Dès le deuxième trimestre, la tendance s’est stabilisée. Les banques ont maintenu leurs offres entre 3 et 3,5 %, quel que soit le profil d’emprunteur.
Les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA confirment cette accalmie : 3,09 % en mars, 3,07 % en juin, autour de 3,05 % prévus en fin d’année.
Des conditions encore attractives pour les emprunteurs
Les meilleurs profils ont pu décrocher des taux sous la barre des 3 %. Pour de nombreux ménages, cela a représenté une opportunité d’acheter malgré un marché tendu.
Cette période de stabilité a encouragé certains projets immobiliers gelés depuis 2023. Les banques, plus prudentes, ciblent toutefois les dossiers solides.
En résumé, 2025 s’annonce comme une parenthèse favorable avant un probable durcissement du crédit immobilier.
Quelles perspectives pour 2026 ?
Vers un retour de la hausse des taux
Les experts anticipent une remontée des taux en 2026. Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen pourrait atteindre 3,40 % d’ici fin d’année, contre 3,08 % au second semestre 2025.
Cette tendance serait accentuée par un contexte économique plus tendu : gel de certaines prestations sociales et absence de mesures de soutien au logement.
Pour les ménages, cela signifie un pouvoir d’achat immobilier en recul et des mensualités plus élevées pour un même montant emprunté.
Le rôle de la BCE et de l’OAT à 10 ans
La Banque centrale européenne a stoppé sa série de baisses de taux à l’été 2025, préférant une pause face à la stabilisation de l’inflation.
En parallèle, l’OAT à 10 ans a franchi la barre des 3,40 %, un indicateur clé qui influence directement les conditions de crédit.
Plus l’OAT grimpe, plus les banques ajustent leurs offres à la hausse. Certaines ont déjà commencé à répercuter cette évolution sur leurs clients.
Acheter en 2025 ou attendre 2026 ?
Pouvoir d’achat immobilier sous pression
Reporter son projet à 2026 comporte un risque : les prix de l’immobilier continuent de progresser, même si la hausse ralentit. En 2025, ils ont gagné environ +1 % au premier semestre.
Dans certaines zones, la tendance est plus marquée : +1,4 % à Paris et +1,1 % dans les zones rurales. Attendre pourrait donc réduire la capacité d’achat des ménages.
Avec des taux en hausse et des prix en progression, le coût global d’un crédit immobilier pourrait fortement s’alourdir en 2026.
Les profils favorisés par les banques
Les emprunteurs à hauts revenus et les jeunes actifs bénéficient encore de conditions privilégiées, avec des taux proches de 3 %.
Certains établissements proposent même des prêts à taux réduits pour séduire les meilleurs dossiers. Ces opportunités pourraient disparaître dès 2026.
Pour les acheteurs hésitants, la fenêtre de tir se situe clairement en 2025 : patienter pourrait s’avérer être un mauvais calcul financier.