Septembre 2025 : les banques durcissent leurs taux, que faire avant 2026 ?

Par Micheal Moulis le 11 septembre 2025 à 16:45
Mis à jour le 11 septembre 2025 à 16:46

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Septembre 2025 : les banques durcissent leurs taux, que faire avant 2026 ?

Les taux immobiliers restent figés en septembre 2025, mais les banques commencent à resserrer leurs conditions. Voici ce qu’il faut savoir avant d’emprunter.

État des lieux des taux immobiliers en septembre 2025

Les taux moyens sur 15, 20 et 25 ans

En septembre 2025, le taux moyen des crédits immobiliers oscille entre 3,01% et 3,37% selon la durée d’emprunt. Les offres relevées par les courtiers confirment une stabilité apparente par rapport aux mois précédents.

Concrètement, les emprunts sur 15 ans se négocient autour de 3,05% à 3,23%. Sur 20 ans, la moyenne varie entre 3,23% et 3,30%, tandis que sur 25 ans, les banques proposent entre 3,33% et 3,45%.

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Cette stagnation s’observe depuis mars, malgré des mouvements sporadiques sur certains profils. Les écarts entre courtiers s’expliquent par la diversité des barèmes bancaires et des critères appliqués.

Les offres spéciales et prêts bonifiés

Malgré cette stabilité, quelques banques cherchent à attirer des clients spécifiques avec des conditions plus avantageuses. Certaines proposent des prêts bonifiés, entre 0% et 1,99%, destinés aux primo-accédants ou aux biens très performants sur le plan énergétique.

Une banque régionale a même lancé une offre exceptionnelle : un taux fixe à 2,99% pour les moins de 36 ans, quelle que soit la durée du crédit. Ce type de promotion reste rare et vise un public bien défini.

En pratique, ces conditions privilégiées exigent souvent un apport conséquent ou des garanties solides. Les emprunteurs doivent donc comparer attentivement pour identifier les rares opportunités de financement réellement compétitives.

Pourquoi les banques hésitent à baisser leurs taux

Contexte économique et politique instable

Depuis plusieurs mois, le marché subit l’impact d’un environnement politico-économique incertain. Les tensions géopolitiques, la remontée des taux obligataires et la prudence budgétaire freinent la marge de manœuvre des établissements bancaires.

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Cette situation entretient une demande hésitante. Les ménages retardent leurs projets par crainte d’un alourdissement futur des charges, ce qui limite la dynamique du marché immobilier.

Les experts rappellent que les banques privilégient la sécurité dans un tel contexte. La baisse généralisée des taux reste improbable tant que la situation économique ne se stabilise pas.

Stratégie des établissements bancaires

Les banques adoptent une politique prudente pour préserver leurs marges. Elles sélectionnent davantage les profils et renforcent leurs exigences en matière d’apport et de revenus stables.

Pour rester compétitives, certaines n’hésitent pas à accorder des décotes ciblées aux emprunteurs jeunes ou aux projets respectueux de critères énergétiques. Mais cette stratégie ne profite pas à l’ensemble du marché.

En réalité, la majorité des établissements figent leurs grilles tarifaires. Ce choix traduit une volonté de limiter les risques plutôt que de stimuler artificiellement une demande déjà fragilisée.

Que prévoir pour les prochains mois ?

Risque de nouvelles hausses dès 2026

Les spécialistes estiment que la tendance pourrait s’inverser d’ici début 2026, avec une hausse progressive des taux. Les établissements anticipent déjà un contexte moins favorable, marqué par des contraintes budgétaires et financières accrues.

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Cette évolution s’explique par le retour d’une inflation plus forte que prévu et par la dépendance des banques aux marchés obligataires. Le crédit immobilier pourrait donc coûter plus cher dans les prochains trimestres.

Les emprunteurs qui hésitent doivent garder à l’esprit que les conditions actuelles, bien que stables, risquent de ne pas durer. Le marché semble préparer une nouvelle phase de resserrement.

Conseils pratiques pour les emprunteurs

Face à cette incertitude, il est recommandé d’agir avec méthode. Comparer les barèmes auprès de plusieurs courtiers permet de repérer les rares offres avantageuses encore disponibles.

Les primo-accédants et les acquéreurs d’un logement performant énergétiquement peuvent bénéficier de taux réduits. Profiter de ces dispositifs reste une stratégie efficace pour alléger le coût du crédit.

Enfin, sécuriser un dossier solide, avec apport et revenus stables, augmente les chances de décrocher un financement dans de bonnes conditions, avant de possibles hausses en 2026.