Entre instabilité politique et taux de crédit élevés, septembre 2025 pourrait bien être le dernier moment pour décrocher un prêt immobilier avantageux avant un possible choc financier.
Un climat politique instable qui pèse sur les taux
Le vote de confiance et ses répercussions immédiates
L’annonce du vote de confiance de François Bayrou a secoué les marchés. Les investisseurs redoutent une chute du gouvernement, ce qui a entraîné une hausse brutale des obligations d’État.
Ces tensions se répercutent directement sur les taux de crédit. En quelques jours, le coût de refinancement des banques grimpe, impactant mécaniquement les offres proposées aux ménages.
Pour les emprunteurs, chaque incertitude politique devient un facteur de risque supplémentaire. Attendre pourrait signifier affronter un crédit plus cher demain.
Pourquoi les OAT influencent directement votre crédit
Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) servent de référence aux banques pour fixer leurs taux immobiliers. Quand l’État emprunte plus cher, les établissements répercutent cette hausse sur leurs clients.
En août 2025, les OAT à 10 ans ont bondi à 3,54 %. Cette évolution rapide illustre la sensibilité des marchés aux annonces politiques et budgétaires.
Concrètement, cela signifie que votre taux d’emprunt peut varier en fonction de la stabilité du pays. Une donnée souvent méconnue mais déterminante pour planifier un achat immobilier.
Taux immobiliers en septembre 2025 faut-il se précipiter
Un plateau haut qui ferme la porte aux baisses
Après la flambée de 2023, les taux se sont stabilisés autour de 3,20 % à 3,50 %. Cette situation correspond à ce que les courtiers appellent un « plateau haut ».
En pratique, cela signifie qu’aucune baisse significative n’est attendue à court terme. La Banque centrale reste prudente et les banques maintiennent leur vigilance.
Espérer un retour aux conditions de 2020 relève de l’illusion. Pour les acheteurs, repousser un projet risque donc de coûter plus cher sur le long terme.
Les profils emprunteurs qui gardent un avantage
Malgré cette conjoncture, certains ménages conservent un accès privilégié au crédit. Les dossiers solides, avec CDI et apport personnel conséquent, sont toujours valorisés.
Les banques cherchent à limiter les risques et privilégient la sécurité. Dans ce contexte, les emprunteurs stables peuvent encore négocier des conditions correctes.
À l’inverse, les profils plus fragiles devront s’attendre à des refus plus fréquents ou à des taux plus élevés. La sélectivité s’accentue au fil des semaines.
Optimiser son financement immobilier malgré la hausse
L’assurance emprunteur comme levier d’économies
Souvent négligée, l’assurance emprunteur peut représenter jusqu’à 35 % du coût total d’un crédit. Pourtant, elle offre un potentiel d’économies considérable.
Depuis la Loi Lemoine, il est possible de changer d’assurance à tout moment. En optant pour une délégation externe, les gains se chiffrent en milliers d’euros.
Par exemple, un emprunteur de 35 ans peut réduire son assurance de 25 000 € à seulement 4 200 €, soit plus de 20 000 € d’économies.
Agir avant le 8 septembre pour sécuriser son projet
Le vote de confiance prévu le 8 septembre crée une fenêtre stratégique. Avant cette date, les conditions de prêt restent relativement stables.
Attendre la décision pourrait entraîner un durcissement des critères bancaires et une nouvelle hausse des taux. Agir vite reste donc la meilleure option.
Trois leviers s’imposent : préparer son dossier, comparer les offres et optimiser son assurance. C’est la combinaison gagnante pour emprunter malgré un contexte incertain.