Avant de signer, vérifiez votre « reste à vivre » : c’est l’argent disponible après charges fixes. Bien calculé, il sécurise votre budget et rassure la banque. Voici comment l’estimer et l’augmenter pour maximiser vos chances d’obtenir votre crédit immobilier.
Comprendre le reste à vivre
Définition et rôle dans un prêt immobilier
Le reste à vivre correspond à la somme qui vous reste chaque mois une fois vos charges fixes payées. Il permet de couvrir les dépenses du quotidien comme l’alimentation, les factures ou le carburant. Contrairement au solde bancaire insaisissable, il n’existe pas de montant minimum légal, mais les banques s’appuient dessus pour évaluer votre situation.
Ce critère n’a pas de valeur juridique, mais il joue un rôle central dans votre demande de prêt. Une fois vos mensualités calculées, la banque vérifie que le reste de vos revenus permet de vivre confortablement sans risquer un défaut de paiement.
Comment les banques l’utilisent pour évaluer votre dossier
Avant d’accorder un crédit, les établissements financiers comparent vos revenus, vos charges et votre futur emprunt. L’objectif est simple : s’assurer que votre taux d’endettement (35 % maximum selon le HCSF) ne compromet pas votre équilibre budgétaire.
Les banques adaptent leur seuil selon votre profil. Un couple sans enfants en province n’aura pas le même reste à vivre exigé qu’une famille vivant à Paris. Le montant minimal varie généralement entre 600 € et 1 000 € par adulte et entre 300 € et 500 € par enfant.
Calcul du reste à vivre
Les revenus pris en compte
Pour calculer votre reste à vivre, la banque prend en compte tous les revenus stables : salaires, pensions, allocations, loyers perçus. Si vous êtes en CDI, vos trois dernières fiches de paie suffisent. Les professions libérales ou indépendants doivent, eux, justifier de revenus réguliers sur plusieurs années.
Les revenus locatifs sont aussi intégrés, mais seulement à hauteur de 70 % afin de couvrir d’éventuels impayés ou périodes de vacance. De la même manière, les primes ou revenus exceptionnels sont souvent exclus pour garantir une base solide de calcul.
Les charges à déduire
Le calcul se résume à une formule simple : revenus – charges incompressibles = reste à vivre. Parmi ces charges, on retrouve le loyer ou la mensualité du futur crédit, les factures d’énergie, les crédits en cours, les impôts ou encore les pensions versées.
Exemple concret : un ménage gagnant 6 000 € avec 1 000 € de loyer, 200 € de crédit conso et 150 € de factures énergétiques obtient un reste à vivre de 4 650 €. C’est cette somme qui doit permettre de gérer le quotidien sans fragiliser le budget.
Comment améliorer son reste à vivre
Réduire ses charges et crédits en cours
Avant de déposer une demande, vérifiez vos dépenses fixes. Supprimez les abonnements inutiles, renégociez vos contrats d’énergie ou de téléphonie et envisagez de solder un petit crédit pour alléger vos mensualités. Chaque euro libéré améliore votre reste à vivre et renforce la solidité de votre dossier.
Vous pouvez aussi allonger la durée de votre prêt immobilier : cela réduit la mensualité, donc augmente mécaniquement le reste disponible. Cette option doit toutefois être équilibrée pour ne pas augmenter le coût total du crédit de manière excessive.
Optimiser ses revenus et son profil emprunteur
Si votre situation le permet, regroupez vos revenus sur un compte stable et évitez les découverts dans les trois mois précédant la demande. Les banques scrutent les relevés bancaires pour évaluer votre gestion. Un profil irréprochable inspire confiance et facilite l’obtention d’un taux avantageux.
Pensez aussi à diversifier vos sources de revenus : location meublée, micro-entreprise ou heures supplémentaires peuvent peser positivement dans la balance. En résumé, un dossier clair, bien géré et équilibré augmente vos chances d’obtenir votre crédit sans stress inutile.