2025 a calmé la tempête, mais 2026 pourrait relancer la hausse des taux immobiliers. Faut-il acheter maintenant pour sécuriser un meilleur coût, ou attendre au risque de payer plus cher demain ? Voici l’essentiel pour décider vite et sereinement.
Une année 2025 sous le signe de la stabilisation
Des taux globalement contenus entre 3 et 3,5 %
En 2025, les taux des crédits immobiliers se sont maintenus dans une fourchette de 3 à 3,5 %. Après plusieurs baisses observées fin 2024, le marché a trouvé un nouvel équilibre. Cette situation a rassuré de nombreux acquéreurs, permettant de relancer certains projets d’achat.
Les données de l’Observatoire Crédit Logement/CSA confirment cette tendance : le taux moyen s’établit à 3,08 % au deuxième trimestre 2025. Une stabilité rare qui contraste avec les hausses rapides enregistrées entre 2022 et 2023.
Les facteurs ayant favorisé la stabilité
Plusieurs éléments expliquent cette accalmie. D’abord, la maîtrise progressive de l’inflation a limité la pression sur les taux directeurs. Ensuite, les banques ont cherché à soutenir la demande en adaptant leurs offres à certains profils solvables.
Enfin, la politique monétaire de la BCE, marquée par des baisses successives depuis 2024, a contribué à maintenir des conditions favorables. Cette conjoncture a offert une fenêtre de stabilité précieuse aux acheteurs en 2025.
Quelles perspectives pour 2026
Une probable remontée des taux immobiliers
Les spécialistes anticipent une hausse progressive des taux de crédit en 2026. Après un palier autour de 3,1 % en moyenne fin 2025, les prévisions tablent sur un retour vers 3,4 % d’ici fin 2026. Une évolution qui pourrait réduire sensiblement la capacité d’emprunt des ménages.
Ce scénario s’explique par la combinaison d’un contexte budgétaire national tendu et d’une demande bancaire plus prudente. Certaines enseignes ont déjà répercuté l’augmentation de l’OAT à 10 ans, indicateur de référence pour les financements.
L’influence de la BCE et des marchés financiers
La Banque centrale européenne a marqué une pause dans sa politique d’assouplissement monétaire. Après huit baisses successives, les taux directeurs ont été gelés en juillet 2025. Cette décision laisse présager une stabilisation durable, mais sans nouvel allégement pour les emprunteurs.
Parallèlement, la hausse des rendements obligataires exerce une pression directe sur le crédit immobilier. Si cette dynamique se confirme, l’environnement financier de 2026 sera moins favorable que celui connu en 2025.
Acheter avant 2026 est-il une bonne stratégie
Profiter encore de conditions avantageuses
Avec des taux moyens légèrement supérieurs à 3 %, les acquéreurs bénéficient encore d’un coût d’emprunt compétitif. Les meilleurs profils obtiennent même des offres sous la barre des 3 %. Ces conditions restent attractives comparées aux prévisions pour 2026.
De plus, certaines banques continuent de proposer des dispositifs de prêts à taux réduits. Cette opportunité peut renforcer le pouvoir d’achat immobilier des ménages désireux de sécuriser rapidement un financement.
Risques de report et perte de pouvoir d’achat
Reporter un projet à 2026 pourrait se traduire par une double peine : des taux plus élevés et des prix immobiliers toujours orientés à la hausse. Depuis début 2025, les prix ont progressé d’environ 1 %, avec des écarts notables selon les zones.
Attendre comporte donc un risque clair : voir sa capacité d’emprunt diminuer, sans garantie d’une baisse future. Concrétiser son achat en 2025 apparaît comme une option plus sécurisante pour préserver son budget et son projet.