Août 2025 marque un léger rebond, mais les conditions restent favorables aux dossiers solides. Vous cherchez la durée la plus courte pour limiter le coût total tout en gardant une mensualité maîtrisée ? Sur 15 ans, les meilleurs profils continuent d’obtenir des conditions attractives, à condition d’optimiser chaque élément du dossier.
Sur 15 ans les taux les plus compétitifs
Moyenne observée en août 2025
Sur 15 ans, les offres se positionnent autour d’un taux moyen proche de 3 %, avec des écarts sensibles selon la banque et le profil. Les meilleurs dossiers peuvent viser un niveau voisin de 2,9–3,0 % quand les profils plus standards se voient proposer plutôt 3,05–3,15 %.
Cette durée reste la plus efficace pour réduire le coût total du crédit : chaque dixième de point économisé a un impact immédiat sur la facture d’intérêts, sans alourdir excessivement la mensualité par rapport à 20 ans.
Effet du profil et des revenus
Les banques pondèrent le taux en fonction de votre stabilité professionnelle (CDI, fonction publique, professions libérales), de votre taux d’endettement et de votre reste à vivre. Un apport couvrant au moins 10–20 % du projet facilite l’accès aux meilleures grilles.
Des revenus élevés, réguliers et diversifiés (fixe + variable récurrent) abaissent le risque perçu et ouvrent la porte à des conditions plus basses. À l’inverse, un historique bancaire tendu ou des charges récurrentes importantes peuvent ajouter 10 à 20 points de base au taux proposé.
Impact concret sur la mensualité
À titre indicatif, pour un financement de 250 000 € hors assurance sur 15 ans : à 2,95 %, la mensualité se situe aux environs de 1 700–1 720 €, alors qu’à 3,10 % elle grimpe d’une dizaine d’euros. La différence peut sembler faible chaque mois, mais elle se cumule sur la durée et pèse sur le coût total.
Si votre priorité est de préserver la capacité d’épargne, vérifiez que la mensualité retenue laisse un matelas confortable pour les imprévus (charges de copropriété, taxe foncière, travaux).
Comment maximiser vos chances
- Apport — viser au moins 10–20 % pour améliorer le taux et réduire l’assurance
- Stabilité — présenter 3 à 6 mois de relevés irréprochables et un emploi stable
- Assurance — comparer la délégation d’assurance pour baisser le TAEG
- Concurrence — solliciter plusieurs banques pour obtenir une contre-offre
Optimiser l’assurance peut faire baisser le TAEG autant qu’un alignement de taux : anticipez le questionnaire médical, le niveau de garanties et les quotités pour ne pas dégrader la compétitivité globale de l’offre.
Enfin, gardez une marge de négociation : un dossier bien « paqueté » (apport, épargne résiduelle, stabilité d’emploi, projet cohérent) obtient souvent une remise finale lors du passage en comité, surtout si vous mettez en concurrence deux établissements.
Sur 20 ans un rebond qui reste maîtrisé
Taux moyen observé en août 2025
En août 2025, la barre symbolique des 3 % est franchie sur 20 ans. Les banques affichent en moyenne 3,10 %, soit une progression d’environ 0,07 point par rapport au mois précédent. Même si cette hausse attire l’attention, elle reste contenue et n’empêche pas les emprunteurs d’accéder à des conditions compétitives.
Ce niveau traduit la volonté des établissements de crédit de se protéger face à l’incertitude économique, tout en restant dans une logique de conquête commerciale. Pour l’acheteur, cela signifie que le crédit reste abordable, mais que la qualité du dossier devient déterminante.
Différences selon le profil emprunteur
Les écarts entre profils se creusent : avec plus de 80 000 € de revenus nets annuels, certains emprunteurs obtiennent des taux proches de 3,00 %. À l’inverse, en dessous de ce seuil, les propositions se situent davantage entre 3,15 et 3,20 %.
Les critères qui pèsent le plus sont : la stabilité des revenus, l’apport initial et la gestion bancaire des derniers mois. Plus ces éléments sont solides, plus la banque se montre souple dans sa tarification.
Exemple concret de mensualité
Pour un financement de 250 000 € hors assurance, avec 25 000 € d’apport, la mensualité atteint environ 1 385 € sur 20 ans à 3,10 %. À titre de comparaison, le même projet à 3,00 % ramène la mensualité proche de 1 370 €.
La différence est modeste chaque mois, mais sur 240 échéances, elle représente un surcoût de plusieurs milliers d’euros en intérêts. C’est pourquoi négocier 0,1 point peut avoir un impact significatif sur le coût global.
Pourquoi ce taux reste attractif
Malgré le franchissement des 3 %, un prêt sur 20 ans demeure un compromis intéressant. Il offre un équilibre entre mensualité et coût total, surtout comparé à 25 ans où la facture des intérêts s’alourdit nettement. De plus, cette durée reste plébiscitée par les banques qui la jugent raisonnable en termes de risque.
En parallèle, elle laisse la porte ouverte à une renégociation future : si les taux reculent en 2026, l’écart pourrait justifier une opération de rachat ou de renégociation avec votre banque actuelle.
Stratégie pour obtenir le meilleur taux
- Soigner l’endettement — rester sous 35 % pour présenter un profil solide
- Préparer l’apport — viser au moins 10 % du prix du bien pour gagner en crédibilité
- Mettre en avant l’épargne — montrer que vous conservez un matelas financier
- Comparer — solliciter plusieurs banques et courtiers pour générer un effet concurrence
Les courtiers observent que les établissements restent ouverts à des gestes commerciaux pour attirer les meilleurs profils. Dans ce contexte, une approche proactive et bien préparée peut faire la différence entre un taux standard et une offre optimisée.
Sur 25 ans des taux en légère hausse
Taux moyen en août 2025
Sur 25 ans, la moyenne observée en août atteint 3,18 %. C’est une hausse de 0,07 point par rapport à juillet, confirmant la tendance globale à la prudence des banques. Cette durée reste néanmoins accessible pour les ménages qui cherchent à maximiser leur capacité d’emprunt malgré le surcoût d’intérêts généré.
Les établissements bancaires voient d’un bon œil ces projets longs, mais appliquent un surcoût de sécurité : plus la durée s’allonge, plus le risque de défaut est perçu comme élevé.
Impact sur la mensualité
Pour un crédit de 250 000 € avec 25 000 € d’apport, la mensualité se situe autour de 1 197 € à 3,18 %. Par rapport à 20 ans, cela représente un allègement immédiat de près de 190 € par mois, mais au prix d’un coût total du crédit qui grimpe au-delà de 111 000 € d’intérêts.
Ce choix convient surtout aux emprunteurs qui privilégient la souplesse budgétaire et veulent conserver une marge pour d’autres dépenses (travaux, études, projets parallèles).
Avantages d’un prêt long
- Mensualité réduite — une charge plus légère, qui augmente la capacité d’achat
- Souplesse budgétaire — possibilité de dégager une épargne parallèle
- Accès facilité — plus de dossiers acceptés grâce à un taux d’endettement abaissé
Pour certains ménages, 25 ans devient la seule solution pour entrer sur le marché, notamment dans les zones tendues où les prix dépassent largement les revenus moyens.
Inconvénients à anticiper
En contrepartie, le coût total du crédit explose, avec des intérêts qui peuvent être presque doublés par rapport à un emprunt sur 15 ans. De plus, la dépendance à long terme vis-à-vis de la banque rend l’opération plus sensible aux changements de vie (mobilité, divorce, succession).
Autre limite : en cas de revente anticipée, le capital restant dû est plus important, ce qui peut réduire la plus-value nette réalisée sur le bien.
Renégocier son crédit reste possible
Même à 3,18 % aujourd’hui, rien n’empêche de renégocier ou de faire racheter son crédit dans quelques années si les taux reculent. Dès qu’un écart de 0,7 à 1 point se présente, l’opération devient financièrement intéressante, surtout sur les gros montants.
En somme, un prêt sur 25 ans n’est pas synonyme de piège, mais exige de bien mesurer l’équilibre entre capacité d’achat immédiate et coût global. Pour certains projets, il peut constituer une stratégie viable à condition d’anticiper une optimisation future.
Évolution par rapport à juillet 2025
Comparatif des taux mois par mois
Entre juillet et août 2025, les grilles bancaires ont toutes enregistré une hausse moyenne de +0,07 point. Concrètement, cela signifie que quel que soit l’horizon d’emprunt choisi (15, 20 ou 25 ans), les conditions d’accès au crédit se sont légèrement durcies. Ce mouvement traduit un ajustement global lié à un contexte économique incertain et à la prudence des établissements prêteurs.
Sur le plan historique, cette hausse reste modérée et n’annule pas les opportunités pour les profils solides. Les emprunteurs doivent néanmoins garder en tête que la tendance à court terme est orientée vers une stabilisation plutôt qu’une baisse.
Effet réel sur la mensualité
Cette hausse apparemment minime a un impact immédiat sur la mensualité. Par exemple, pour un crédit de 250 000 € :
- Sur 15 ans — +8 € par mois, soit +1 440 € d’intérêts au total
- Sur 20 ans — +9 € par mois, soit +2 160 € d’intérêts
- Sur 25 ans — +9 € par mois, soit +2 700 € d’intérêts
En pratique, le budget mensuel des ménages n’est pas bouleversé, mais l’allongement de la durée amplifie l’effet cumulé des intérêts. C’est pourquoi comparer et négocier reste indispensable.
Pourquoi cette hausse reste maîtrisée
Les marges bancaires demeurent faibles : l’augmentation observée relève plus d’un ajustement prudent que d’un véritable durcissement. Les banques cherchent à équilibrer rentabilité et attractivité commerciale, afin de continuer à financer le marché immobilier tout en se protégeant.
Pour l’emprunteur, cela se traduit par une fenêtre de négociation encore ouverte. Les établissements restent enclins à ajuster leurs offres, notamment si vous disposez d’un apport solide, d’une épargne résiduelle et d’un profil stable.
FAQ
Mon taux peut-il être renégocié
Oui, un prêt n’est pas figé pour toute sa durée. Si les conditions de marché s’améliorent, vous pouvez renégocier directement avec votre banque ou opter pour un rachat de crédit auprès d’un autre établissement. Pour que l’opération soit rentable, il faut généralement un écart d’au moins 1 point. Sur les prêts supérieurs à 250 000 €, une différence de 0,7 point peut déjà justifier l’opération.
Pourquoi les taux diffèrent-ils selon les courtiers
Chaque courtier communique à partir de sources différentes : certains publient les grilles officielles des banques, d’autres mettent en avant les taux réellement négociés pour leurs clients. Ces derniers reflètent souvent la réalité du marché, mais varient selon la relation du courtier avec ses partenaires bancaires et le profil moyen de ses clients.
Quels critères influencent le taux que je vais obtenir
Le taux d’un prêt immobilier dépend de plusieurs éléments :
- Revenus — plus ils sont élevés et stables, plus le risque est faible
- Apport personnel — viser au minimum 10 % du prix du bien
- Taux d’endettement — idéalement sous la barre des 35 %
- Épargne résiduelle — conserver un matelas après l’opération
- Type de contrat — CDI, fonction publique ou profession libérale sont favorisés
Un dossier bien structuré permet d’obtenir un taux compétitif même dans un contexte de hausse.
Est-ce le bon moment pour lancer un projet immobilier
Avec des taux proches de 3 % en moyenne, les conditions restent relativement favorables, surtout comparées aux niveaux historiques. Certes, la hausse constatée depuis juillet incite à la vigilance, mais elle reste maîtrisée. Si vous disposez d’un apport suffisant et d’un projet solide, c’est toujours un moment opportun pour sécuriser un taux fixe, quitte à envisager une renégociation future si le marché se détend.