Crédit immobilier : pourquoi juillet 2025 pourrait être le bon moment pour emprunter

Par Micheal Moulis le 10 juillet 2025 à 12:00

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Crédit immobilier : pourquoi juillet 2025 pourrait être le bon moment pour emprunter

La météo du crédit immobilier reste un sujet brûlant, et juillet 2025 ne fait pas exception. Pour celles et ceux qui souhaitent acheter, renégocier ou comprendre l’évolution du marché, il est essentiel de décrypter les chiffres et d’y voir plus clair dans le contexte actuel. Entre taux stables et conditions de financement parfois tendues, chaque détail compte au moment de bâtir une stratégie efficace.

Où en sont les taux immobiliers en juillet 2025 ?

L’été 2025 confirme la tendance observée ces derniers mois : après plusieurs hausses successives depuis 2023, les barèmes bancaires se stabilisent enfin.

Les taux moyens constatés varient selon la durée du prêt, mais aucun bouleversement majeur n’est venu perturber le paysage durant cette période estivale.

Pour un prêt sur 15 ans, le taux moyen s’établit aux alentours de 3,15 %.

Emprunter sur 20 ans conduit à obtenir un taux proche de 3,35 %, tandis que les crédits longs, sur 25 ans, affichent un taux moyen avoisinant 3,45 %.

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Ces chiffres illustrent une inflexion notable puisqu’ils restent inchangés pour le troisième mois consécutif, offrant ainsi un cadre plutôt rassurant aux candidats emprunteurs.

Pourquoi observe-t-on cette stabilité des taux ?

Derrière cette accalmie, plusieurs facteurs clés interviennent. Le climat géopolitique demeure tendu, mais cela n’a pas provoqué de réactions extrêmes chez les grands établissements bancaires français.

La volonté d’accompagner les ménages reste forte : les acteurs cherchent encore à proposer des solutions adaptées sans resserrer excessivement les conditions d’accès au crédit.

La référence principale pour fixer les barèmes demeure l’OAT 10 ans (obligation assimilable du Trésor), véritable étalon du marché.

Point important : les taux pratiqués pour les crédits à long terme restent supérieurs à celui de l’OAT, limitant les marges sur les prêts les plus longs.

Ce phénomène permet néanmoins de maintenir un équilibre entre offre et demande, justifiant ainsi la prudence adoptée par les banques.

Les spécificités du crédit : profils emprunteurs et marge de négociation

Chacun n’est pas logé à la même enseigne face à ces taux immobiliers. L’accès aux meilleures conditions dépend largement du profil de l’emprunteur.

Un dossier bien préparé et quelques atouts facilitent nettement la démarche auprès des partenaires bancaires.

Une épargne conséquente joue régulièrement en faveur des acquéreurs, surtout sur des durées longues.

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Pour certains profils solides, décrocher un financement sous la barre des 3 % sur 25 ans n’est pas impossible.

Toutefois, ces opportunités se réservent aux clients capables de rassurer les prêteurs grâce à leur niveau de revenus, la gestion de leur budget et un apport initial conséquent.

  • Un apport supérieur à 20 % du coût global du projet ouvre souvent la porte à un taux compétitif ;
  • Des revenus réguliers et une situation professionnelle stable renforcent la crédibilité du dossier ;
  • L’absence d’autres crédits à la consommation constitue également un atout lors de l’analyse du risque.

La négociation peut alors porter sur d’autres aspects comme les frais de dossier, les garanties ou encore l’assurance emprunteur.

Sur ce dernier point, faire jouer la concurrence permet parfois de réaliser des économies non négligeables sur le coût total du crédit.

Le taux d’usure : quelle incidence sur les dossiers ?

Le seuil de l’usure fixe la limite légale au-delà de laquelle un organisme ne peut prêter. En juillet 2025, il s’élève autour de 5,31 % pour les crédits excédant 20 ans.

Bonne nouvelle : dans la majorité des cas, ce plafond ne freine pas la réalisation des projets immobiliers.

Le choc redouté concernant l’exclusion de certains profils “à la marge” ne s’est donc pas produit, permettant au marché de fonctionner correctement.

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Cette souplesse facilite la signature de nouveaux contrats tout en maintenant une certaine fluidité dans le processus de sélection.

Néanmoins, chaque banque garde la main sur son scoring interne et applique ses propres filtres pour limiter les impayés et assurer l’équilibre financier de ses opérations.

Quels éléments peuvent influencer vos conditions de financement ?

Evolution des OAT et coûts de refinancement : quels impacts ?

Le lien entre OAT 10 ans et prêts à taux fixe se vérifie chaque année : plus le coût du refinancement bancaire augmente, plus les taux proposés aux particuliers risquent de progresser.

Cette relation rend le pronostic délicat pour les prochains trimestres : toute hausse brutale serait immédiatement répercutée sur les offres de crédit.

À court terme, une vigilance accrue vis-à-vis des marchés obligataires conditionne donc la grille tarifaire appliquée par les banques françaises.

À l’inverse, si l’environnement économique venait à s’apaiser, un retour à des niveaux légèrement inférieurs pourrait être envisagé, sans certitude d’une baisse marquée.

Les porteurs de projets ont donc intérêt à surveiller régulièrement les variations macro-économiques susceptibles d’affecter leur accès au financement.

Nouvelles tendances : valorisation de l’accompagnement et du conseil

Parmi les évolutions marquantes, on note le rôle grandissant des intermédiaires spécialisés.

Face à des critères d’octroi parfois complexes, bénéficier d’un accompagnement personnalisé devient un avantage indéniable.

Bien conseillé, un futur emprunteur optimise sa présentation, maximise ses chances lors de la mise en concurrence des établissements et affine ses stratégies de négociation.

Faire appel à un expert simplifie aussi certaines démarches réglementaires et favorise l’accès à des produits complémentaires, comme l’assurance emprunteur déléguée ou la modularité des échéances, offrant ainsi une meilleure gestion financière sur le long terme.