Légère hausse en octobre, mais votre capacité d’emprunt peut rester intacte. Nous vous expliquons pourquoi les taux bougent, ce que cela change vraiment, et comment obtenir un meilleur financement malgré tout, avec des leviers concrets à activer dès maintenant.
Une hausse mesurée qui préserve la capacité d’emprunt
Des taux en légère progression selon la durée d’emprunt
Les taux immobiliers continuent de progresser en octobre 2025, mais la hausse reste limitée à 0,03 à 0,06 point en moyenne. Sur 15 ans, les meilleurs profils obtiennent encore autour de 3,05 %, tandis que les prêts sur 20 et 25 ans s’affichent respectivement à 3,15 % et 3,20 %.
Ces valeurs traduisent une stabilisation du marché. Les banques, rassurées par une demande plus maîtrisée, maintiennent des conditions d’accès au crédit relativement stables. Pour les emprunteurs, cela signifie que la mensualité d’un prêt moyen évolue très peu.
Des écarts limités entre profils et revenus
Les écarts se creusent légèrement selon le niveau de revenu. Les ménages percevant plus de 80 000 € par an constatent une hausse plus marquée, jusqu’à +0,10 point. En revanche, pour les foyers modestes ou intermédiaires, l’effet reste minime, avec moins de 300 € de différence sur la capacité d’emprunt globale.
En d’autres termes, le crédit immobilier reste abordable pour les profils solvables. Les primo-accédants avec un dossier solide peuvent encore négocier des conditions favorables, surtout en mobilisant un apport conséquent ou un prêt aidé.
Pourquoi les taux montent-ils encore en octobre ?
Le rôle de l’OAT 10 ans et du contexte politique
La remontée des taux d’intérêt s’explique avant tout par la hausse de l’OAT 10 ans, l’indice de référence du coût de la dette française. En octobre, il atteint 3,55 %, un niveau supérieur à celui du printemps. Cette tension se répercute mécaniquement sur les taux de crédit immobilier proposés par les banques.
À cela s’ajoute une situation politique incertaine : démission ministérielle, budget bloqué, et confiance des marchés fragilisée. Ces facteurs entretiennent un climat de prudence qui pousse les établissements financiers à ajuster légèrement leurs grilles de taux.
L’impact des décisions économiques récentes
Malgré ces tensions, la hausse reste contenue grâce à la politique prudente de la BCE et à la volonté des banques françaises de soutenir la demande immobilière. Après deux années de durcissement, les marges de crédit se stabilisent.
Les établissements continuent donc à prêter, notamment aux profils jugés fiables : revenus stables, apport suffisant, et bonne gestion des comptes. Cette approche sélective permet d’amortir l’impact des hausses de taux pour la majorité des emprunteurs.
Comment emprunter malin malgré la hausse
Les astuces pour obtenir le meilleur taux
Face à des taux légèrement plus élevés, l’essentiel est de soigner votre profil. Un apport même modeste — entre 5 000 et 10 000 € — peut faire la différence auprès d’une banque. Réduire ses dettes, stabiliser ses revenus et présenter des comptes irréprochables sont des leviers décisifs pour décrocher un meilleur taux.
Faire appel à un courtier peut aussi aider à comparer plusieurs offres et obtenir des conditions plus compétitives. Ces professionnels connaissent les politiques internes des banques et savent orienter votre dossier vers celles qui privilégient votre profil.
Les aides et leviers à connaître
Pour les primo-accédants, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) reste un atout majeur. Il réduit le coût global du crédit et améliore la capacité d’emprunt. D’autres dispositifs comme MaPrimeRénov’ ou la TVA réduite sur les panneaux photovoltaïques permettent d’alléger la facture pour certains travaux ou projets neufs.
En cumulant ces aides et un bon accompagnement, il est possible de maintenir un financement équilibré malgré la hausse des taux. Les opportunités existent encore, à condition d’être bien préparé et réactif.