Taux immobilier septembre 2025 : stabilité fragile avant une possible remontée

Par Micheal Moulis le 07 septembre 2025 à 11:45

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Taux immobilier septembre 2025 : stabilité fragile avant une possible remontée

Attendre ou agir ? En septembre 2025, les taux immobiliers affichent une stabilité trompeuse autour de 3 %. Mais cette accalmie pourrait bien cacher un retour prochain de la hausse.

Où en sont les taux immobiliers en septembre 2025 ?

État des taux moyens sur 15, 20 et 25 ans

Les taux moyens se maintiennent depuis plusieurs mois : autour de 3,07 % pour un emprunt classique. Sur 15 ans, ils oscillent à peine, et les durées longues comme 20 ou 25 ans ne montrent pas de mouvement significatif. Cette stabilité rassure certains acheteurs, mais elle reste fragile.

Selon les chiffres communiqués par les courtiers, le différentiel entre les durées reste limité. Les meilleurs profils continuent d’obtenir des taux légèrement plus bas, mais la moyenne nationale reste figée, preuve d’un marché prudent.

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Évolution par rapport aux mois précédents

Depuis mars 2025, l’évolution est quasi nulle. Les banques n’ont pas assoupli davantage leurs conditions malgré une inflation en baisse. Cela signifie que les marges de manœuvre sont réduites pour les emprunteurs, même avec des dossiers solides.

La plupart des établissements préfèrent cibler certains profils plutôt que de baisser leurs taux. Acheter avec un bon diagnostic énergétique ou un apport conséquent reste un atout clé pour négocier.

En résumé, la rentrée 2025 confirme une tendance figée : les taux ne baissent plus, mais ils n’ont pas encore repris leur ascension. La question reste entière : combien de temps cette situation va-t-elle durer ?

Inflation et coût réel du crédit immobilier

Pourquoi le taux net d’inflation reste élevé

Si les taux nominaux ont reculé depuis 2024, l’inflation a chuté encore plus rapidement. Résultat : le taux d’emprunt corrigé de l’inflation est reparti à la hausse. En septembre 2025, il dépasse 2 %, un niveau inédit depuis près de dix ans.

Autrement dit, même si l’affichage des banques semble stable, l’argent que vous remboursez pèse davantage en valeur réelle. Le crédit coûte plus cher qu’il n’y paraît, car votre pouvoir d’achat immobilier est grignoté par ce différentiel.

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Conséquences concrètes pour les emprunteurs

Concrètement, cela signifie que financer une maison ou un appartement reste plus lourd à supporter qu’en 2021 ou 2022. Les mensualités absorbent une part plus importante du budget, malgré des taux apparemment bas.

Pour les ménages, la vigilance s’impose : la capacité d’endettement doit être calculée avec soin. Il devient essentiel de comparer les offres d’assurance et d’optimiser l’apport personnel pour alléger le coût global.

En résumé, l’illusion d’une stabilité des taux masque une réalité plus contraignante : l’emprunt immobilier reste onéreux et exige une préparation financière rigoureuse.

Durée des prêts et tendances de financement

La hausse des crédits sur 20 ans et plus

Face à des taux supérieurs à 3 %, les emprunteurs allongent la durée de leurs prêts. En juillet 2025, la moyenne atteint 252 mois, soit plus de 21 ans, un record historique. Plus de 69 % des crédits se signent désormais sur 20 ans ou davantage.

Ce choix permet d’alléger les mensualités, mais il augmente mécaniquement le coût total du financement. Les intérêts payés sur la durée s’accumulent, ce qui peut représenter plusieurs dizaines de milliers d’euros supplémentaires.

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Impact sur la capacité d’achat des ménages

Cette tendance a un effet direct : pour un même revenu, on peut emprunter un capital plus élevé si l’on accepte une durée longue. Cela maintient une certaine fluidité sur le marché, malgré des conditions plus strictes imposées par le HCSF.

Néanmoins, il s’agit d’un compromis délicat. Un remboursement étalé sur 25 ans engage fortement les ménages et limite leur capacité future à renégocier ou à revendre sans perte.

En pratique, les candidats à l’achat doivent arbitrer entre mensualité confortable et coût global maîtrisé. Cette réflexion devient centrale dans les projets immobiliers de 2025.

Perspectives d’ici fin 2025

Les signaux envoyés par la BCE et l’OAT 10 ans

La Banque centrale européenne a interrompu ses baisses de taux cet été. Dans le même temps, l’OAT 10 ans, qui sert de référence aux banques, repart à la hausse. Ces signaux financiers laissent craindre une remontée des taux immobiliers avant la fin de l’année.

Les établissements de crédit, prudents, privilégient les dossiers jugés solides plutôt que d’élargir leurs marges. Les emprunteurs aux profils classiques doivent donc se préparer à une offre moins favorable dans les prochains mois.

Acheter maintenant ou attendre une baisse ?

Reporter son projet en espérant une baisse rapide des taux comporte un risque réel. La tendance économique actuelle plaide davantage pour un maintien ou une légère hausse que pour une nouvelle baisse.

Pour réussir son financement, mieux vaut agir sans tarder en misant sur la négociation du prix du bien et sur une comparaison rigoureuse des assurances emprunteurs. Ces leviers restent les plus efficaces pour réduire la facture.

En conclusion, si l’on veut sécuriser son projet immobilier en 2025, le moment est sans doute plus favorable à l’action qu’à l’attente.