Fin 2025 offre encore des conditions d’emprunt correctes, mais les signaux pour 2026 se durcissent : OAT en hausse, banques prudentes, inflation moins clémente. Faut-il accélérer votre achat ou attendre ? Voici l’essentiel pour décider vite et bien.
2025 : une accalmie avant la tempête ?
Une année marquée par la stabilisation
Après plusieurs mois de turbulences, l’année 2025 s’est distinguée par une stabilité inédite des taux immobiliers. Les barèmes observés oscillent entre 3 % et 3,5 %, selon les profils et les durées. Une accalmie bienvenue après deux années de fortes hausses liées à la lutte contre l’inflation.
Cette tendance s’explique par une conjoncture plus favorable : recul des prix à la consommation, politique monétaire prudente et retour progressif de la confiance des banques. Les emprunteurs solvables ont ainsi pu bénéficier d’offres plus compétitives.
Des taux moyens encore attractifs mais fragiles
Au deuxième trimestre 2025, le taux moyen s’établissait à 3,08 %, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Cette stabilité pourrait perdurer, mais les experts restent prudents. Une hausse modérée dès début 2026 n’est pas exclue, portée par un possible resserrement monétaire de la BCE et une remontée de l’OAT à 10 ans.
Les meilleurs profils obtiennent encore des taux sous les 3 %, mais cette fenêtre pourrait se refermer rapidement. Pour les ménages en projet, 2025 s’impose comme une période stratégique pour concrétiser un achat avant la reprise de la hausse.
2026 : vers un retour de la hausse des taux
Les signaux envoyés par la BCE et l’OAT 10 ans
Après huit baisses consécutives depuis 2024, la Banque centrale européenne marque une pause. Ce signal traduit une volonté de stabiliser l’économie face à une inflation persistante. En parallèle, l’OAT à 10 ans dépasse désormais 3,4 %, un indicateur clé pour les banques qui ajustent leurs taux en conséquence.
Ce double mouvement laisse entrevoir un resserrement progressif du crédit en 2026. Si les conditions monétaires se durcissent, les établissements bancaires devront ajuster leurs barèmes, limitant ainsi la capacité d’emprunt des ménages.
Les conséquences pour le pouvoir d’achat immobilier
Une hausse de 0,3 à 0,4 point sur un taux peut réduire de 5 à 8 % le budget des acheteurs. Concrètement, un foyer qui pouvait emprunter 300 000 € en 2025 devra se contenter de 275 000 € en 2026. Le pouvoir d’achat immobilier risque donc de s’éroder rapidement.
À cela s’ajoute le manque de dispositifs publics de soutien au logement, tel que le PTZ, dont les conditions restent incertaines. Dans ce contexte, repousser son projet d’achat pourrait s’avérer coûteux pour de nombreux ménages.
Faut-il acheter avant la fin 2025 ?
Des opportunités encore à saisir
Malgré un contexte incertain, le second semestre 2025 reste propice aux emprunteurs. Les taux, légèrement supérieurs à 3 %, demeurent attractifs pour ceux qui disposent d’un bon dossier. Les banques continuent d’accorder des prêts compétitifs afin de relancer un marché encore prudent.
De plus, les prix de l’immobilier affichent une hausse modérée, autour de 1 % sur les six premiers mois de l’année. Les acheteurs peuvent encore négocier efficacement, notamment dans les zones rurales ou les grandes métropoles où les ventes ralentissent.
Les profils qui peuvent encore bénéficier de taux réduits
Les jeunes actifs, les couples à revenus stables et les primo-accédants avec apport personnel sont les plus susceptibles d’obtenir des taux préférentiels. Certaines banques proposent encore des prêts sous les 3 % pour ces profils.
Pour les autres, mieux vaut agir avant que les conditions de crédit ne se resserrent. Attendre 2026, c’est risquer de voir les mensualités grimper et le budget d’achat diminuer. En résumé, acheter avant la fin de l’année reste une décision rationnelle pour qui souhaite sécuriser son projet immobilier dans un contexte encore favorable.