Les nouveaux plafonds du taux d’usure applicables depuis le 1er octobre 2025 viennent d’être publiés par la Banque de France. Si certains taux reculent légèrement, d’autres restent stables, confirmant une phase d’apaisement du marché du crédit immobilier. Faut-il en profiter pour emprunter ? Décryptage.
Comprendre le taux d’usure et son impact sur les emprunteurs
Définition et rôle du taux d’usure
Le taux d’usure correspond au taux maximum légal que les banques peuvent appliquer à un prêt, tous frais inclus (intérêts, assurance, garanties). Il protège les emprunteurs contre les offres abusives et limite la hausse des coûts du crédit.
Ce seuil est exprimé en TAEG, ce qui permet de comparer équitablement les offres entre établissements. Tout contrat dépassant ce plafond serait considéré comme illégal et donc refusé par la banque.
Comment la Banque de France fixe ces plafonds
Chaque trimestre, la Banque de France calcule les taux d’usure à partir de la moyenne des taux pratiqués sur les trois derniers mois. Ces plafonds varient selon la nature du prêt (immobilier, consommation, relais, etc.) et sa durée.
Cette méthode permet d’ajuster le taux d’usure aux conditions réelles du marché tout en évitant des fluctuations trop brutales susceptibles de bloquer les crédits.
Les nouveaux plafonds applicables depuis le 1er octobre 2025
Taux d’usure pour les crédits immobiliers
Du 1er octobre 2025 au 1er janvier 2026, les seuils de l’usure sont légèrement revus à la baisse pour la majorité des prêts. Le taux d’usure s’établit à 4,23 % pour les prêts de moins de 10 ans, 4,71 % pour ceux entre 10 et 20 ans, et 5,09 % au-delà de 20 ans.
Cette évolution reflète une stabilisation des taux bancaires observée depuis l’été. Les emprunteurs sur longue durée voient ainsi leurs conditions rester quasiment inchangées.
Taux d’usure pour les prêts à la consommation
Côté crédits à la consommation, la tendance est plus contrastée. Les prêts de 3 001 à 6 000 € voient leur plafond reculer à 15,71 %, tandis que les montants inférieurs à 3 000 € grimpent à 23,49 %. Au-delà de 6 000 €, le taux atteint 8,73 %.
Ces ajustements traduisent la reprise des financements à court terme, très demandés en cette période de fin d’année, notamment pour les projets personnels et les achats de véhicules.
Quelles conséquences pour les emprunteurs en cette fin d’année ?
Des taux légèrement en baisse, sauf sur les longs prêts
La baisse des seuils d’usure conforte une tendance observée sur le marché : les taux de crédit immobilier reculent doucement, autour de 2,90 % sur 15 ans. Cela permet à davantage de ménages de redevenir finançables, après une période marquée par la hausse continue.
En revanche, les prêts longs (20 ans et plus) ne bénéficient pas d’une véritable amélioration, preuve que la prudence reste de mise chez les banques.
Faut-il profiter de cette stabilité pour emprunter maintenant ?
Oui, pour les profils solides. Les courtiers estiment que les conditions actuelles représentent un point d’équilibre intéressant avant une possible remontée début 2026. Les taux restent attractifs, notamment pour les durées courtes et les projets bien préparés.
Comparer les offres, négocier l’assurance emprunteur et vérifier son taux d’endettement restent les réflexes essentiels avant de signer.