L’achat immobilier est un acte majeur dans la vie de nombreux Français. Chaque année, les experts publient des études pour guider les acquéreurs potentiels. En 2024, une tendance notable se dessine concernant la durée nécessaire pour rentabiliser un achat immobilier. Mais qu’en est-il réellement ? Cet article explore les principaux enseignements de l’étude récente menée par le courtier Meilleurtaux.
Évolution de la rentabilité immobilière en France
Depuis quelques années, le marché immobilier français connaît des fluctuations significatives. Entre 2019 et 2021, l’acquisition d’une résidence principale était rentable en moins de deux ans.
Cependant, cette période s’est allongée considérablement depuis, atteignant presque 16 ans en 2023.
La bonne nouvelle pour les futurs propriétaires est que cette tendance semble marquer une inversion en 2024, avec une réduction à environ 14 ans et 8 mois.
Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux, explique que cette amélioration résulte de deux facteurs conjugués : la baisse des prix au mètre carré dans certaines villes et la hausse progressive des loyers.
Ainsi, vivre en location peut devenir plus coûteux sur le long terme comparé à l’achat, surtout dans certaines localités où ces écarts sont particulièrement prononcés.
Des exemples concrets de rentabilité accélérée
Villes où l’achat devient rapidement rentable
Sur les 32 villes analysées dans l’étude, 17 montrent une période raccourcie pour atteindre la rentabilité.
Citons par exemple, Besançon où l’achat devient rentable après seulement huit ans et cinq mois, contre 14 ans auparavant.
Dijon aussi montre une nette amélioration, passant de 22 ans à 13 ans. Des évolutions similaires sont observées à Nantes, Reims et Perpignan.
Ces disparités peuvent s’expliquer par une chute significative des prix de vente combinée à une augmentation des loyers.
Prenons l’exemple d’une ville où le coût au mètre carré a baissé de 1 687 € à 1 319 €, ce qui permet de rentabiliser un investissement en moins de deux ans.
Les grandes villes : une patience requise
Paris, Lyon et Strasbourg
Pour les grandes agglomérations telles que Paris, Lyon ou Strasbourg, la situation est différente.
Ces villes affichent des durées de rentabilité plus longues principalement en raison des montants élevés à l’achat. Par exemple, acheter à Paris demeure un projet de longue haleine.
Selon Maël Bernier, il n’y a pas de baisse généralisée dans toutes les métropoles. L’augmentation des prix de l’immobilier dans ces zones joue un rôle crucial. De plus, les prix des loyers y restent souvent relativement stables malgré une offre locative faible.
Durée de rentabilité accrue dans certaines villes
Une tendance inverse dans des localités spécifiques
Il existe également des villes où la durée de rentabilité a fortement augmenté. Parmi celles-ci figurent Marseille (de 13 à 18 ans) et Nice (de 20 à 22 ans). D’autres exemples incluent Rouen, Caen et Montpellier où l’accroissement est notable.
Ces changements sont principalement dus à une hausse du mètre carré à l’achat sans que cela soit compensé par une augmentation proportionnelle des loyers. Même l’ajout de la taxe foncière pèse sur les budgets des potentiels acquéreurs dans ces zones.
Conseils pour les futurs acheteurs immobiliers
Face à ces tendances, quels conseils pratiques peut-on fournir aux potentiels acheteurs ? Voici quelques points à considérer :
- Choisir une localisation stratégique : Analyser les tendances locales avant d’investir. Certaines villes présentent des opportunités de rentabilité plus rapide.
- Comparer les coûts : Calculer soigneusement tous les frais associés à l’achat versus la location incluant le prêt, l’assurance, la taxe foncière, etc.
- Considérer la durée de détention : Plus la période de détention est longue, plus l’investissement devient rentable.
- S’informer sur les tendances du marché : Les études annuelles comme celle de Meilleurtaux fournissent des indications précieuses sur les évolutions du marché immobilier.
En conclusion, l’achat immobilier reste une décision qui doit être prise en connaissance de cause.
Les tendances récentes montrent que, même si certaines villes requièrent un effort financier initial conséquent, l’acquisition d’un bien immobilier continue de représenter une forme solide de protection financière à long terme.