Dès le 1er janvier 2026, les frais d’agence de location seront révisés et indexés sur l’IRL. Que va-t-il réellement changer pour votre budget et vos démarches de location ? Voici l’essentiel à connaître pour anticiper sans stress.
Pourquoi une revalorisation des frais d’agence
Retour sur le gel des tarifs depuis 2014
Depuis plus de dix ans, les frais d’agence immobilière liés à la location étaient restés figés. Instauré par la loi ALUR de 2014, le plafonnement des honoraires imputables aux locataires visait à rendre l’accès au logement plus équitable. Mais aucune révision n’avait été effectuée, malgré l’inflation et l’évolution du marché locatif.
Ce gel a progressivement créé un décalage entre les coûts réels des prestations des agences (visites, rédaction de bail, état des lieux) et les plafonds appliqués. Les professionnels demandaient donc depuis plusieurs années une réactualisation des barèmes pour s’adapter aux hausses de charges et de salaires.
Le rôle de l’indice IRL dans la nouvelle formule
À partir du 1er janvier 2026, un arrêté du 17 juillet 2025 introduit une indexation des frais d’agence sur l’indice de référence des loyers (IRL). Cela signifie que les plafonds pourront évoluer chaque année en fonction de la variation de cet indice, publié par l’INSEE.
Concrètement, pour 2026, l’IRL du troisième trimestre 2025 s’élève à 145,77, soit une hausse de 0,87 % par rapport à l’année précédente. Ce mécanisme rend la revalorisation automatique en cas de variation positive, assurant ainsi une mise à jour régulière et prévisible pour les locataires comme pour les professionnels.
Les nouvelles valeurs s’appliqueront uniquement aux baux signés à partir du 1er janvier 2026, ce qui laisse le temps aux futurs locataires de s’informer et de comparer les offres.
Quels seront les nouveaux plafonds applicables en 2026
Les prestations concernées par le plafonnement
Les honoraires facturés au locataire couvrent quatre prestations principales : la visite du logement, la constitution du dossier, la rédaction du bail et l’état des lieux d’entrée. Ces services resteront encadrés, mais leurs plafonds évolueront dès 2026 selon la zone géographique du logement.
Le calcul repose sur le tarif maximal au mètre carré de surface habitable, variant selon la tension du marché local. Ainsi, les communes classées en zone très tendue verront une revalorisation légèrement plus forte que celles des zones rurales ou détendues.
Exemples concrets de hausse selon les zones
Pour donner un ordre d’idée, une hausse moyenne de 0,87 % est attendue sur l’ensemble du territoire, correspondant à la variation annuelle de l’IRL. À Paris ou Lyon, cela pourrait représenter quelques euros supplémentaires pour un 40 m². Dans les zones moins tendues, l’augmentation restera marginale.
Cette révision demeure modérée mais symbolique : elle marque la fin d’une décennie de stabilité tarifaire. Pour les agences, c’est une manière d’ajuster leurs frais aux coûts actuels. Pour les locataires, il s’agit surtout de bien vérifier les honoraires appliqués avant la signature du bail, afin d’éviter toute mauvaise surprise.
Les nouveaux plafonds seront publiés en détail sur le site Service Public dès la mise en vigueur du texte, offrant ainsi un repère officiel pour chaque zone locative.
Ce que cela change pour les locataires et propriétaires
Impact sur le coût d’une location
Pour les locataires, cette revalorisation des frais d’agence immobilière aura un impact limité mais réel sur le coût total d’une installation. Les honoraires augmentent légèrement, mais leur encadrement légal demeure strict. Cela signifie que les agences ne pourront pas librement fixer leurs prix au-delà du plafond autorisé.
Les propriétaires, eux, bénéficient d’un système plus transparent. L’indexation sur l’IRL permet de suivre une logique économique cohérente avec celle des loyers. Cette mesure harmonise donc les pratiques tout en maintenant la protection des locataires.
Les bonnes pratiques pour limiter les frais
Avant toute signature, il reste essentiel de comparer plusieurs agences et de demander un détail précis des prestations incluses. Certaines peuvent proposer des formules allégées pour réduire le coût final, notamment via la location en ligne ou la dématérialisation des visites.
Autre réflexe utile : consulter les plafonds actualisés publiés par Service Public. Cela permet de repérer rapidement une facturation excessive. Enfin, si vous recherchez un logement, anticipez votre dossier afin de limiter les frais liés aux démarches multiples.
En résumé, la hausse de 2026 reste mesurée et vise à moderniser un dispositif devenu obsolète. L’encadrement légal instauré par la loi de 1989 continue d’assurer un équilibre entre les droits des locataires et la juste rémunération du travail des professionnels.