Achat immobilier : faut-il craindre une hausse des taux dès début 2026 ?

Par Micheal Moulis le 10 décembre 2025 à 16:45

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Achat immobilier : faut-il craindre une hausse des taux dès début 2026 ?

Les taux immobiliers semblent encore stables, mais plusieurs signaux montrent que le début de 2026 pourrait changer la donne. Voici ce que vous devez vraiment anticiper avant d’acheter.

Situation actuelle des taux de crédit immobilier

Stabilité des taux en décembre 2025

Les banques maintiennent des taux globalement stables en cette fin d’année, avec seulement quelques ajustements. Les variations restent limitées, souvent comprises entre 0,05 % et 0,10 %. Cette stabilité confirme une volonté des établissements de préserver la dynamique commerciale engagée en 2025.

Les courtiers observent une tendance homogène : des grilles de taux presque figées selon les profils. Cette situation traduit un marché attentif mais encore confiant. Les emprunteurs bénéficient ainsi de conditions qui demeurent attractives malgré l’incertitude entourant le budget 2026.

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Pourquoi les variations restent limitées

La stabilité s’explique notamment par une OAT à 10 ans peu volatile et des taux directeurs de la BCE figés. Ces deux indicateurs clés contribuent à maintenir un environnement financier prévisible. Les banques préfèrent éviter les mouvements brusques pour préserver leur volume de production.

Les établissements demeurent prudents, mais ils ne souhaitent pas freiner les demandes de prêt. La concurrence reste forte, obligeant les banques à proposer des conditions cohérentes. Les hausses observées, minimes, traduisent surtout des ajustements internes de rentabilité.

Les facteurs qui poussent à une hausse en 2026

Le rôle du budget 2026 et de l’OAT

L’incertitude liée au budget 2026 pèse sur les marchés financiers. Si le texte n’est pas adopté, l’État devra emprunter plus cher, ce qui ferait grimper l’OAT à 10 ans. Les banques répercuteraient alors cette hausse sur les taux de crédit immobilier afin de préserver leurs marges.

Les premiers signaux sont déjà visibles, avec une partie des barèmes légèrement orientés à la hausse. Cette anticipation traduit la sensibilité du secteur aux décisions budgétaires et aux conditions de refinancement de l’État.

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Politique monétaire BCE, banques et profils emprunteurs

La Banque centrale européenne ne prévoit pas de baisse de ses taux directeurs à court terme. Cette situation limite les marges de manœuvre des banques. Les emprunteurs les plus solides continuent toutefois d’obtenir des conditions avantageuses.

Les caisses régionales, plus sensibles à leur coût de refinancement, appliquent déjà de légères hausses. La situation pourrait s’accentuer début 2026 si la BCE maintient une posture restrictive. Les écarts de taux d’un établissement à l’autre devraient alors se creuser.

Conséquences pour les futurs emprunteurs

Quelles hausses attendre début 2026

Une hausse progressive des taux est envisageable dès janvier. Les ajustements seraient limités mais perceptibles, de l’ordre de 0,05 % à 0,15 %. Les profils les moins solides pourraient être davantage concernés selon les politiques internes des banques.

Le marché resterait toutefois accessible. Les établissements ne souhaitent pas freiner la demande, surtout après une année 2025 marquée par une forte reprise. Les emprunteurs doivent donc suivre l’évolution des barèmes semaine après semaine.

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Opportunités prêt bonifié et négociations possibles

Les prêts à taux bonifié offrent encore des conditions avantageuses. Réservés aux primo-accédants ou à l’achat d’un bien bien classé, ils affichent des taux compris entre 0 % et 2 %. Leur prolongation jusqu’en 2026 constitue une réelle opportunité.

Les marges de négociation existent toujours. Les banques recherchent des dossiers équilibrés et valorisent l’épargne disponible. Un apport solide permet encore d’obtenir des taux proches de 3 % sur 20 à 25 ans. Les emprunteurs ont donc intérêt à optimiser leur profil avant de déposer leur demande.