L’indice de référence des loyers (IRL) vient d’être publié pour le 3ᵉ trimestre 2025 par l’Insee. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Après deux ans de plafonnement, la hausse reste modérée, mais elle relance la question de la revalorisation des loyers en France. Voici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle évolution.
Qu’est-ce que l’indice de référence des loyers (IRL)
Définition et rôle dans la location
L’indice de référence des loyers (IRL) est un indicateur publié chaque trimestre par l’Insee. Il sert de base pour réviser le montant du loyer d’un logement vide ou meublé. Seuls les baux d’habitation comportant une clause de révision peuvent l’utiliser, généralement une fois par an à la date indiquée dans le contrat.
Son objectif est de limiter les augmentations excessives tout en permettant aux bailleurs de suivre l’évolution du coût de la vie. Chaque trimestre, l’Insee actualise sa valeur afin d’assurer un équilibre entre propriétaires et locataires.
Comment l’IRL est-il calculé
L’IRL repose sur la moyenne de l’évolution des prix à la consommation (hors tabac et hors loyers) observée sur les douze derniers mois. Il ne tient donc pas compte du marché immobilier, mais de l’inflation réelle des biens et services.
Cette méthode garantit une indexation juste et transparente, directement liée au pouvoir d’achat des ménages. L’Insee publie chaque trimestre la valeur officielle, consultable sur son site, ainsi que la formule permettant de recalculer le nouveau loyer en fonction de l’ancien.
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IRL 3ᵉ trimestre 2025 : quelle évolution
Chiffres clés publiés par l’Insee
Au 15 octobre 2025, l’Insee a publié la valeur officielle de l’IRL pour le 3ᵉ trimestre : 145,77. Un an plus tôt, au 3ᵉ trimestre 2024, il s’élevait à 144,51. Cela représente une hausse annuelle de 0,87 %. Cette progression reste bien inférieure à celles observées entre 2022 et 2023, marquées par l’inflation et le plafonnement temporaire des loyers.
En pratique, cela signifie que les propriétaires peuvent augmenter leur loyer dans la même proportion, à condition que le bail le permette. L’ajustement s’effectue selon la date prévue dans le contrat ou, à défaut, à la date anniversaire de signature du bail.
Comparaison avec 2024 et impact sur les loyers
Comparé aux trimestres précédents, le rythme de progression de l’IRL ralentit nettement. En 2024, la hausse dépassait encore 2 %. En 2025, la stabilisation des prix à la consommation se traduit donc par une révision modérée des loyers. Pour un loyer mensuel de 800 €, l’augmentation maximale s’élève à environ 7 euros par mois.
Cette évolution confirme un retour progressif à la normale après la fin du dispositif de plafonnement instauré par la loi « pouvoir d’achat » de 2022. Toutefois, la vigilance reste de mise dans les grandes villes, où la tension locative demeure forte.
Que signifie cette hausse pour les locataires et propriétaires
Conséquences sur la révision du loyer
Pour les locataires, la hausse de 0,87 % reste modérée et devrait se traduire par une augmentation limitée du loyer. En revanche, les propriétaires bailleurs retrouvent la possibilité d’appliquer pleinement la révision annuelle après la fin du plafonnement. Cette marge leur permet de compenser partiellement la hausse des charges et des coûts d’entretien.
Concrètement, le calcul du nouveau loyer s’effectue en multipliant le montant actuel par le ratio entre le dernier IRL publié et celui indiqué au bail. Ce mécanisme garantit une actualisation légale et prévisible, encadrée par l’Insee.
Fin du plafonnement et perspectives 2026
Depuis le 1ᵉʳ trimestre 2024, le dispositif de plafonnement prévu par la loi de 2022 n’est plus en vigueur. L’IRL retrouve donc son fonctionnement normal, sans limite de variation. Les évolutions futures dépendront de l’inflation et du contexte économique.
Si la stabilité actuelle se maintient, l’année 2026 pourrait confirmer une tendance de fond : celle d’une modération durable des loyers. Mais dans les zones tendues, toute reprise de l’inflation pourrait rapidement relancer les ajustements. Les locataires ont donc tout intérêt à vérifier les modalités de révision figurant dans leur contrat.