Bonne nouvelle pour votre projet : les taux ne reviendront pas à 1 %, mais se stabilisent autour de 3–3,5 % en 2026. Voici pourquoi cette normalisation change la donne — et comment en tirer parti sans attendre une hypothétique baisse.
2016-2022 l’âge d’or des taux à 1 %
Pourquoi les taux étaient historiquement bas
Entre 2016 et 2022, la France a connu une période inédite : des taux immobiliers proches de 1 %. Cette situation s’expliquait par une politique monétaire ultra-accommodante menée par la Banque centrale européenne. Les banques pouvaient emprunter à taux zéro, ce qui leur permettait de prêter à des conditions exceptionnelles.
La concurrence entre établissements a accentué le mouvement. Les courtiers notaient alors des records : 0,8 % sur 15 ans, 1 % sur 20 ans. Cette guerre commerciale a dopé le marché immobilier, facilitant l’accès au crédit même pour les jeunes acheteurs avec peu d’apport.
La fin de la période dorée en 2022
Cette parenthèse s’est refermée avec la flambée de l’inflation. En relevant ses taux directeurs, la BCE a voulu freiner la hausse des prix, mais a du même coup multiplié par quatre le coût du crédit en un an. En 2023, les emprunts dépassaient 4 %, marquant un retour à la réalité.
Depuis 2024, les taux se sont peu à peu stabilisés. En novembre 2025, ils s’établissent autour de 3,25 %, selon l’Observatoire Crédit Logement. Une moyenne qui s’annonce durable, loin des niveaux records d’il y a quelques années.
Pourquoi les taux à 1 % ne reviendront pas
Un contexte économique durablement différent
Le retour à des taux à 1 % est aujourd’hui impossible. Les conditions économiques ont profondément changé : l’inflation reste élevée, la dette publique s’alourdit et les politiques monétaires sont plus prudentes. La BCE maintient des taux directeurs élevés pour contenir les prix, ce qui renchérit automatiquement le coût des crédits bancaires.
En parallèle, les États doivent financer des dépenses publiques plus importantes. Cette nouvelle réalité empêche toute baisse significative à court terme. Les taux bas appartiennent à une ère exceptionnelle, portée par des circonstances que l’on ne reverra pas de sitôt.
Les nouveaux seuils d’équilibre des banques
Les établissements bancaires recherchent désormais un équilibre entre rentabilité et risque. Autour de 3 %, les taux actuels couvrent leurs coûts de refinancement tout en restant accessibles pour les ménages. Cette stabilité favorise un marché plus sain et prévisible.
Un retour brutal à 1 % provoquerait d’ailleurs une flambée des prix immobiliers, réduisant à nouveau le pouvoir d’achat des ménages. En réalité, la normalisation des taux protège le marché et permet d’éviter une nouvelle bulle spéculative.
Acheter en 2026 réalisme plutôt que nostalgie
Les taux moyens attendus pour 2026
Selon les dernières prévisions, les taux devraient osciller entre 3,25 % et 3,5 % sur 20 ans. Une stabilité jugée saine par les courtiers, après plusieurs années de hausses spectaculaires. Les banques, plus sélectives, favorisent les emprunteurs au profil équilibré : revenus réguliers, épargne disponible et gestion de compte exemplaire.
Ces taux ne sont pas un frein à l’achat. Au contraire, ils reflètent une nouvelle normalité. Les emprunteurs bien préparés peuvent encore obtenir d’excellentes conditions, notamment en passant par un courtier ou en renforçant leur apport personnel.
Comment tirer parti du nouveau contexte
Pour concrétiser un projet immobilier en 2026, mieux vaut miser sur la stratégie que sur l’attente. Négocier son taux, ajuster la durée du prêt ou cibler un bien nécessitant quelques travaux restent des leviers efficaces pour équilibrer son budget.
En résumé, inutile d’espérer le retour des taux à 1 %. Le vrai enjeu est d’adapter votre projet à la réalité du marché. Avec des taux stabilisés et une offre de crédit plus fluide, acheter en 2026 redevient un projet solide et maîtrisable.