Taux stables autour de 3,07 % en septembre 2025, mais la pression remonte : OAT en hausse, inflation basse, banques prudentes. Faut-il emprunter maintenant ou attendre 2026 ? Voici l’essentiel pour décider vite, sans surpayer votre crédit.
Où en sont les taux immobiliers en septembre 2025
Les taux moyens sur 15, 20 et 25 ans
En septembre 2025, les taux de crédit immobilier restent proches de 3,07 % en moyenne. Cette stabilité dure depuis le printemps, confirmée par l’Observatoire Crédit Logement. Les banques n’ont pas amorcé de baisse significative malgré la diminution de l’inflation.
Pour les emprunts, les barèmes observés se situent autour de 3,40 % sur 15 ans, 3,50 % sur 20 ans et 3,59 % sur 25 ans. Ces chiffres varient légèrement selon les courtiers, mais la tendance reste figée. Seuls les meilleurs dossiers, avec apport et revenus solides, obtiennent des taux inférieurs à la moyenne.
La comparaison entre plusieurs établissements bancaires reste donc cruciale. Un emprunteur bien préparé peut réduire de plusieurs dizaines d’euros sa mensualité grâce à une négociation adaptée à son profil.
La durée moyenne des emprunts en hausse
Face à des conditions de financement tendues, les ménages allongent la durée de leurs prêts. En juillet 2025, la durée moyenne atteignait 252 mois, soit le niveau le plus élevé jamais enregistré.
Cette tendance se confirme : près de 70 % des crédits souscrits depuis le printemps dépassent 20 ans. Cela permet de réduire les mensualités, mais augmente le coût total du crédit. Les profils jeunes ou primo-accédants privilégient souvent cette option pour préserver leur budget mensuel.
Prolonger un emprunt reste toutefois une arme à double tranchant. Il est essentiel d’évaluer le rapport entre capacité de remboursement et surcoût final afin de ne pas fragiliser son projet à long terme.
Pourquoi les taux restent stables mais élevés
L’impact de l’inflation sur le coût réel
Si les taux nominaux semblent figés, leur évolution par rapport à l’inflation reste défavorable. Depuis mi-2022, le taux net d’inflation progresse, car l’inflation a baissé plus vite que les taux d’intérêt. Résultat : emprunter coûte aujourd’hui davantage en termes réels.
Avec une inflation stabilisée autour de 1 %, les ménages se retrouvent face à un coût d’emprunt supérieur à 2 % en valeur nette. Ce niveau n’avait pas été observé depuis 2016, rendant l’achat immobilier plus onéreux malgré une impression de stabilité des barèmes bancaires.
Cette situation pèse directement sur le pouvoir d’achat immobilier et réduit la capacité des acheteurs à emprunter sans allonger la durée du prêt.
Le rôle des banques et de la BCE
La politique monétaire de la BCE influence fortement les conditions de crédit. Après huit baisses successives, la Banque centrale a mis en pause ses ajustements en juillet 2025, maintenant un climat d’attentisme. Les prochaines décisions pèseront sur la stratégie des banques.
Ces dernières cherchent un équilibre : elles veulent attirer des clients, mais ne souhaitent pas rogner sur leurs marges. Certaines établissements ciblent uniquement les profils jugés « premium », avec un apport conséquent et une situation professionnelle stable.
Le financement d’un logement performant sur le plan énergétique fait aussi partie des critères privilégiés, confirmant que la qualité du bien et du dossier reste décisive pour obtenir de meilleures conditions.