Fin des décotes, taux en hausse : la rentrée 2025 complique les projets immobiliers

Par Micheal Moulis le 04 octobre 2025 à 16:45

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Fin des décotes, taux en hausse : la rentrée 2025 complique les projets immobiliers

Les emprunteurs espéraient une accalmie, mais la rentrée 2025 marque un tournant : les taux immobiliers repartent à la hausse et les décotes bancaires disparaissent, compliquant les projets d’achat.

Les taux immobiliers repartent à la hausse en septembre 2025

L’évolution des taux sur 15, 20 et 25 ans

En septembre 2025, la tendance s’inverse : les taux immobiliers progressent légèrement sur toutes les durées. Sur 15 ans, la moyenne se situe à 3,12 %, sur 20 ans à 3,23 %, et sur 25 ans à 3,33 %. Ces niveaux confirment la fin de la baisse observée depuis l’hiver dernier.

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Selon les profils, l’écart se creuse. Les emprunteurs aux revenus élevés accèdent encore à des conditions plus avantageuses, mais la hausse est générale. Les barèmes bancaires reflètent une augmentation comprise entre +0,10 et +0,20 point par rapport à août.

Quel impact concret sur la mensualité et la capacité d’emprunt

Une hausse de 0,20 point peut sembler faible, mais ses conséquences sont immédiates. Pour un prêt de 250 000 € sur 25 ans, la mensualité passe de 1 192 € en mai à 1 229 € en septembre, soit +37 € chaque mois.

Cette évolution réduit aussi la capacité d’emprunt. Avec un revenu mensuel de 2 000 €, l’enveloppe accessible tombe à 142 400 €, contre 146 800 € quelques mois plus tôt. Les acheteurs doivent donc ajuster leur projet ou augmenter leur apport personnel.

Pourquoi les banques resserrent leurs conditions

Fin des décotes et objectifs déjà atteints

À la rentrée 2025, plusieurs banques mettent fin aux décotes. Ces réductions de taux, autrefois accordées aux profils jugés solides, disparaissent progressivement. La raison est simple : les établissements ont déjà atteint leurs objectifs annuels de production de crédits.

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Résultat, les offres promotionnelles se font plus rares. Les banques n’ont plus intérêt à rogner leurs marges pour attirer de nouveaux clients, d’autant que le coût de refinancement augmente avec la hausse de l’OAT 10 ans.

Les profils qui gardent encore un avantage

Malgré ce resserrement, certains emprunteurs conservent un atout. Les primo-accédants jeunes ou les ménages avec un projet de rénovation énergétique restent ciblés par des offres spécifiques.

Les établissements cherchent encore à séduire ces profils considérés comme stratégiques, car ils ouvrent souvent la porte à une relation bancaire durable. Dans ce contexte, disposer d’un apport conséquent et d’une situation professionnelle stable demeure un levier pour négocier.

Perspectives d’ici fin 2025 pour les emprunteurs

Faut-il attendre ou agir maintenant ?

Repousser son projet immobilier en espérant une accalmie des taux semble risqué. Les prévisions annonçaient une remontée progressive jusqu’en 2026, mais celle-ci s’est accélérée dès 2025. Attendre pourrait donc signifier emprunter plus cher dans quelques mois.

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Pour les emprunteurs avec un dossier solide, rester passif est contre-productif. Les opportunités existent encore, mais elles nécessitent d’être attentif et réactif face aux évolutions du marché.

Les leviers pour optimiser son taux malgré la hausse

Plusieurs solutions permettent d’alléger la facture. Le recours aux prêts aidés, comme le PTZ, reste un atout pour réduire le coût global du crédit. Un apport renforcé peut aussi faire pencher la balance en faveur d’un meilleur taux.

Comparer les offres bancaires via un courtier demeure essentiel. Un montage bien construit peut encore aboutir à des conditions compétitives. Enfin, rester informé et ajuster rapidement sa stratégie donne un avantage décisif aux acheteurs en 2025.