Faut-il emprunter en août 2025 ? Les taux immobiliers restent attractifs

Par Baptiste BIALEK le 21 août 2025 à 06:52
Mis à jour le 21 août 2025 à 06:55

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Faut-il emprunter en août 2025 ? Les taux immobiliers restent attractifs

Taux stables, fenêtres d’opportunité réelles : si vous achetez en août 2025, vous pouvez viser des conditions compétitives à condition de présenter un dossier solide. Voici les chiffres clés et la marche à suivre pour décrocher le meilleur taux.

Les meilleurs taux immobiliers d’août 2025

Taux pour 15 ans, 20 ans et 25 ans

Pour les profils les plus solides, les barèmes observés tournent autour de 2,75 % sur 15 ans, 2,90 % sur 20 ans et 3,15 % sur 25 ans. Ces niveaux traduisent un marché encore compétitif pour les emprunteurs bien préparés.

Cette fourchette de “meilleurs taux” reste généralement accessible aux dossiers avec un **risque faible** aux yeux des banques : revenus stables, bonne gestion, projet cohérent. Si votre profil est proche de ces critères, vous pouvez prétendre à des propositions dans le bas de la fourchette.

Gardez en tête que les taux affichés sont des planchers. Selon votre région, votre banque cible et la complexité du projet (résidence principale, investissement locatif, prêt relais), une marge de quelques dixièmes peut s’appliquer. L’objectif reste de sécuriser un TAEG compétitif à l’échelle du projet, pas uniquement le taux nominal.

La stabilité du moment offre un avantage : vous pouvez comparer sereinement plusieurs scénarios (15, 20, 25 ans) sans craindre une volatilité immédiate. Testez l’impact de chaque durée sur la mensualité et sur le coût total du crédit pour optimiser votre point d’équilibre.

Conditions pour obtenir le meilleur profil emprunteur

Le “meilleur taux” récompense un dossier rassurant. Les banques valorisent un apport personnel d’au moins 10 % (idéalement 20 % pour absorber frais et aléas), un endettement maîtrisé et un reste à vivre confortable après mensualité.

La stabilité des revenus pèse lourd : CDI hors période d’essai, ancienneté, revenus réguliers, ou revenus de location déjà en place. Évitez les découverts, soignez votre historique de gestion et réduisez vos dettes à la consommation avant la demande.

Enfin, le coût de l’assurance emprunteur peut faire la différence. Une délégation bien choisie réduit le TAEG et améliore la compétitivité globale. Pensez aussi aux options (modulation, remboursement anticipé) qui sécurisent le projet à long terme.

  • Apport — viser 10 à 20 % pour rassurer la banque et réduire le coût.
  • Endettement — rester sous 35 % avec un reste à vivre confortable.
  • Gestion — comptes sans incidents, épargne régulière, budget maîtrisé.
  • Assurance — comparer pour abaisser le TAEG et renforcer le dossier.
  • Durée — simuler 15/20/25 ans pour optimiser mensualité et coût total.

Un marché du crédit immobilier stable

Les moyennes nationales

En dehors des décotes réservées aux meilleurs profils, la tendance générale reste marquée par une stabilité des taux. En moyenne, les grilles bancaires affichent environ 3,05 % sur 7 ans, 3,15 % sur 10 ans, 3,25 % sur 15 ans, 3,35 % sur 20 ans et 3,45 % sur 25 ans.

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Ces niveaux n’ont pratiquement pas bougé par rapport au mois précédent, ce qui confirme un marché sans grands soubresauts en plein été. Pour les emprunteurs, cela signifie qu’il est possible de préparer son dossier sereinement sans craindre une hausse brutale dans l’immédiat.

La fourchette observée entre les meilleurs profils et la moyenne nationale illustre bien la politique actuelle des banques : elles protègent leurs marges, mais n’hésitent pas à offrir des conditions avantageuses aux clients les plus attractifs.

Pour un projet d’achat classique, cette stabilité peut constituer une opportunité. Elle laisse le temps de comparer les banques, de faire jouer la concurrence et de vérifier l’impact des frais annexes (notaire, assurance, garantie) sur le coût global.

Il est aussi important de garder à l’esprit que la moyenne nationale ne reflète pas toujours les réalités locales. Certaines régions affichent encore des écarts de 0,10 à 0,20 point selon la politique commerciale des établissements.

Le rôle des banques et leur compétitivité estivale

En période estivale, les banques adoptent généralement une posture attentiste. Leur objectif n’est pas d’inonder le marché d’offres, mais de rester présentes pour capter les profils les plus solides qui se manifestent malgré la baisse d’activité.

Cette stratégie explique pourquoi les barèmes restent stables : les établissements préfèrent consolider leur portefeuille avec des dossiers “premium” plutôt que d’élargir à tous les profils. Le client qui dispose d’un apport conséquent et d’un projet clair en profite directement.

La compétitivité reste donc réelle, mais sélective. Plus le profil est attractif, plus la banque est disposée à accorder une décote intéressante. Dans certains cas, cela peut représenter un écart de 0,30 à 0,40 point par rapport au barème standard.

Les banques cherchent également à fidéliser via des produits annexes (assurances, épargne, services bancaires). Lier ces produits au prêt peut être une piste de négociation, même si cela implique de bien calculer la rentabilité globale de l’offre.

En résumé, la stabilité apparente cache une logique commerciale : attirer les bons profils en maintenant des conditions très compétitives, tout en limitant l’exposition au risque sur les dossiers plus fragiles.

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Quelles perspectives pour la rentrée ?

Influence des OAT sur les taux

Les banques surveillent de près les OAT (Obligations Assimilables du Trésor), qui servent de référence pour fixer le prix de l’argent à moyen et long terme. Ces dernières semaines, une légère remontée des OAT a été constatée, ce qui pourrait, à terme, se répercuter sur les taux de crédit immobilier.

Si cette tendance se confirme, les banques pourraient ajuster leurs barèmes dès septembre afin de préserver leurs marges. L’évolution des marchés financiers sera donc un indicateur clé à suivre pour anticiper les prochains mouvements.

Il est important de noter que ces ajustements ne se font pas immédiatement : il existe souvent un décalage entre la hausse des OAT et son impact réel sur les taux proposés aux particuliers. Cette inertie laisse encore quelques semaines de stabilité.

En revanche, si la progression des OAT s’accélère, l’effet pourrait être plus marqué et conduire à une remontée généralisée dès la rentrée. D’où l’intérêt, pour les emprunteurs prêts à se lancer, de profiter de la fenêtre actuelle.

À l’inverse, si les OAT redescendent ou se stabilisent, les taux immobiliers pourraient rester sages encore plusieurs mois. Tout dépendra donc du climat économique et des politiques monétaires en cours.

Vers une possible reprise de la hausse ?

À l’heure actuelle, le scénario le plus probable reste celui d’une stabilité à court terme, suivie d’une reprise progressive de la hausse des taux à l’automne. Plusieurs signaux convergent en ce sens, notamment la politique de la Banque Centrale Européenne et la vigilance des établissements bancaires face à l’inflation.

Pour les emprunteurs, cela signifie que le mois d’août et le tout début de septembre constituent encore une période propice pour finaliser un projet avant un possible resserrement des conditions. Attendre trop longtemps pourrait coûter quelques dizaines d’euros de plus par mois sur la mensualité.

En parallèle, les banques pourraient utiliser la rentrée pour ajuster leurs objectifs commerciaux. Si elles estiment avoir pris du retard sur leurs volumes annuels, elles pourraient prolonger leur compétitivité sur certains profils.

Il faut donc rester attentif : la rentrée pourrait marquer un tournant. Les taux actuels sont stables, mais le marché reste sensible aux moindres évolutions économiques. Mieux vaut se tenir prêt et déposer son dossier rapidement si le projet est mûr.

En résumé, la rentrée 2025 pourrait être décisive : stabilité prolongée ou amorce d’une nouvelle hausse. Dans les deux cas, les emprunteurs doivent rester vigilants et réactifs pour tirer parti des meilleures conditions.

Comment profiter des taux actuels ?

Simuler son crédit et calculer ses mensualités

La première étape pour profiter des conditions actuelles consiste à réaliser une simulation de prêt immobilier. En testant différents scénarios (15, 20 ou 25 ans), vous visualisez l’impact du taux et de la durée sur votre mensualité et sur le coût total du crédit.

Voir aussi  Les 6 raisons derrière la hausse des taux immobiliers en 2025 (et leurs impacts concrets)

Un simulateur permet également de mesurer votre capacité d’emprunt en tenant compte de vos revenus, de vos charges et de votre apport personnel. Cela vous évite de viser un montant trop élevé par rapport à votre budget réel.

En affinant vos calculs, vous pouvez anticiper les frais annexes : frais de notaire, garantie, assurance emprunteur. Ces éléments influencent directement le TAEG et peuvent représenter plusieurs milliers d’euros supplémentaires.

La simulation est aussi un bon moyen de comparer plusieurs stratégies. Par exemple, réduire la durée du prêt pour diminuer le coût total, ou au contraire allonger la durée pour alléger la mensualité et préserver votre reste à vivre.

Enfin, simuler à l’avance vous donne des arguments concrets pour discuter avec votre banque et négocier. Vous arrivez en rendez-vous avec une vision claire et chiffrée de votre projet.

Comparer les banques pour obtenir le meilleur taux

Une fois votre budget défini, la clé consiste à mettre les banques en concurrence. Chaque établissement applique sa propre politique commerciale, et les écarts peuvent être significatifs entre deux propositions.

Un courtier ou un comparateur peut faciliter cette étape en négociant directement avec les établissements. L’objectif est d’obtenir un taux compétitif mais aussi des conditions avantageuses sur l’assurance et la flexibilité du contrat.

La négociation ne porte pas uniquement sur le taux nominal. Les frais de dossier, les options de modulation des mensualités, les pénalités de remboursement anticipé ou encore le coût de l’assurance emprunteur font partie du package à optimiser.

Dans certains cas, accepter de domicilier ses revenus ou de souscrire à un produit annexe (épargne, assurance, services bancaires) peut déclencher une décote supplémentaire. À condition, bien sûr, que cette contrepartie reste rentable pour vous.

En procédant de manière méthodique — simulation, comparaison, négociation — vous maximisez vos chances d’obtenir le meilleur taux du moment et de sécuriser un financement adapté à votre projet.

FAQ sur les taux immobiliers

Quel est le meilleur taux immobilier en août 2025 ?

En août 2025, les meilleurs profils peuvent obtenir environ 2,75 % sur 15 ans, 2,90 % sur 20 ans et 3,15 % sur 25 ans. Ces barèmes concernent des emprunteurs solides avec un apport conséquent et une bonne gestion financière.

Est-ce le bon moment pour emprunter ?

Oui, car les taux sont stables depuis plusieurs mois. Attendre comporte un risque de remontée à la rentrée, surtout si les OAT continuent d’augmenter. Si votre projet est prêt, déposer un dossier maintenant reste une opportunité.

Les taux vont-ils remonter à la rentrée ?

La tendance actuelle suggère une possible hausse progressive à partir de septembre. Tout dépendra de l’évolution des marchés financiers et des objectifs commerciaux des banques. Pour l’instant, la stabilité domine, mais elle pourrait être temporaire.

Comment obtenir un taux préférentiel auprès d’une banque ?

Pour décrocher le meilleur taux, il faut présenter un dossier solide : apport supérieur à 10 %, endettement inférieur à 35 %, revenus stables, comptes bien gérés. Comparer plusieurs banques et optimiser l’assurance emprunteur permet aussi de gagner plusieurs dixièmes de point.

En résumé, août 2025 reste une fenêtre favorable pour emprunter. Préparer son dossier et comparer les offres est la meilleure façon d’obtenir des conditions avantageuses avant un possible resserrement des taux à l’automne.